samedi 14 janvier 2012

On. En un tour de manivelle.




"Il faut qu’on continue même si ce n’est pas possible ! C’est comme ça que se font les légendes. Même si ça tremble un peu, il faut continuer à dessiner !" Hayao Miyazaki. Et que faire avec cela, avec cette formule d'un bonhomme qui mêle le i au y sans hésiter et continue à servir une cause - la poésie fantasmagorique - sans s'occuper des vents mauvais si ce n'est pour les détourner. Les réalités troublées par l'envie et la sensibilité donne à penser et à vouloir voir le monde différemment. C'est un pari une envie une possibilité une utilité et une nécessité souvent. Sans prétention, en artisan des beautés imaginées ou dérobées aux quotidiens, il y à cette immensité à dévoiler. L'autre côté des banalités. Finalement les "forces de l'esprit" (F. Mitterand) peuvent donner une dimension supplémentaire insoupçonnable et nécessaire à ce qui se trame.
Alors au bout du bout d'un dessin animé, d'une réalité déréalisée, réifiée, on dirait bien qu'une idée magnifique se met à voler. La fantasmagorie*, ce spectacle hors norme qui fait prendre les vessies pour des lanternes avec le plaisir de l'invention des balivernes. L'art des fables, illusions pour mieux s'échapper et baguenauder dans les prairies projetées.
C'est l'histoire que l'on aimerait avoir, le filtre d'un amour des choses et des êtres (en secret), et une improbabilité qui vient juste de se produire. Le coup de tonnerre parfois, à travers une photographie, un film, un dessin un son un geste ou un trait, qui pousse à ne plus s'attacher à la simple réalité pour mieux se sentir léger.




"Fantasmagorie", le premier dessin animé cinématographique - Emile Cohl* 1908



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