mardi 18 septembre 2012

Le nez en l'air, l'air de rien.




Il y a des odeurs des parfums des passages des émois qui marquent et qui laissent une trace au cœur indélébile. Un sceau des souvenirs d'enfance ou des rencontres ou des instant présents qui se gravent et s'expriment, une sculpture de sens, le vertige d'un vestige. 

On se souvient de cette présence, de l'ambre ou de la lavande, comme d'un souffle à la bise de brise fraiche et lumineuse. On se souvient ce qui à été modelé, les émotions et les transformations, de cet invisible flottant, qui chatouille et surprend de tant de présence.
Il y a des odeurs de passage, des odeurs d'après ou de lieux, de corps ou de fleur dans les cheveux, des odeurs aux idées volatiles, libertines et volantes, vapeurs enivrantes pleines de savoureuses promesses ou d'excitations éphémeres. Une touche de rien qui donne le tournis ou le sourire - comme si cela était encore un peu l'été.

Les mémoires olfactives, celles des infimes et des atomiques, dessinent une carte sans terre ni mer, un paysage imaginaire, une ruine fleurie, un château dans les airs. C'est la volupté des insaisissables saisissants, c'est l'alchimie des chimies de jardin, secrète et de féerie, c'est une drôle de perception aux horizons remplis d'imaginations joyeuses et sans limites, l'empreinte impérissable d'un touché indécelable.

La trace des sans traces. L'odeur de ce qui fut ou de ce qui est, le sentiment des beautés enfouies, vivaces et inoubliables.



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