mardi 29 juin 2010

L'érotisme des bruits




La musique a t'elle un sens ? En faire en écouter y participer en avaler ? C'est pas demain la veille et pourtant c'est elle qui semble tracer le sillon d'hier et d'demain. La musique tourne t'elle dans le bon sens. Sens du sens j'entends. Mais tiens, la musique, quand même, c'est pas forcement tout ce qui se présente et pourtant, forcément, tout ce que l'on attend peut être de la musique est déjà musique. J.Cage. Aussi. A soi de faire musique ce qui ne l'est encore. L'érotisme des uns est la pornographie des autres, la musique des uns le bruit des autres. L'Art des bruits* alors. La muzak avait tenté l'ameublement des vies. Mais la muzak c'était pour utiliser les vies*. Et si le bruit de tous les jours augmentait nos capacités. Et si l'ameublement des jours contrôlait nos pensées. La musique des temps modernes est vieille comme le Monde. Et pourtant, et pourtant. L'art des sens, l'art des sons. Il faut écouter un peu des autres pour entendre soi. Tout est si simple lorsque l'on tourne dans le sens. Et puis désirer le son comme le corps. Toucher, tiens quelle drôle d'idée, le corps du son. Un sens de musique, une musique sans dessus ni dessous. Dessiner les courbes de l'espace-son* ; conquérir l'espace ? Décidément où allons nous, où allons nous. C'est un point ce devrait être une interrogation. Érotisme des sons, il faut forcer le destin, dévoiler les sens, oser enfin la pornographie des uns, être Hun. Four Walls de John* est de toute beauté. Si, ça c'est désir, bander les esprits de joie d'écouter. Tout est dans la pause. Aussi. Surtout. Tellement. Celle de l'Acte I Scène I. C'est là que ca se passe pour le reste. Le silence comme vibration. Pornographie du vide, excitation du sens. Ce n'est que lui lui qui donne au son. Érotisme ondulatoire, une courbe caresse, un son souffle, le rythme des corps hors pulsation libérale imposé. Le métronome à la poubelle, laissez aller, laisser aller... Qu'importe alors le temps que tout cela prend, c'est libre de fixation. Just Open. On verra bien Sweet Love.


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