vendredi 31 janvier 2014

Le paradis est en construction.

Eden Market* (affiche Studio Lili Bellule*)




en cours et à la bourre d'où ce billet court et factuel









jeudi 30 janvier 2014

Le point chaud.






Au théâtre c'est l'endroit où se concentre la lumière, et dans le reste du monde c'est là où cela se passe. Un endroit minuscule ou un paysage immense, un pin's ou les étoiles froides qui dodelinent et imaginent.

Le point chaud et le bleu du ciel. Ce sont les instants qui saisissent comme un oxymore, le froid mordant d'une chaleur indescriptible. L'insaisissable que l'on sent comme un hasard bienheureux, improbable ciel bleu, qui se concentre et ouvre les esprits à s'évader.


De passage et des détails.
















mercredi 29 janvier 2014

Son et pas son - vas-y Bernard.




La recherche sonore est sans limite. Matière à inventer, triture, tournebouler, manipuler, qui sait, à modeler ou à fondre dans les histoires les abstractions les improvisations, ou, les installations. Et le son plastique des installations plastiques. C'est Bernard qui s'y colle, Bernard Leitner*.
Bien sur on connaissait les architectures sonores de Le Corbusier/Xenakis/Varése au Pavillon Philips*, mais ici il s'agit d'explorations des phénomènes. Une idée du volume et des masses invisibles.
L'invisible. Voilà une belle matière, amoureuse. Un feeling, une sensation, et l'impression parfois de se détacher des simples réalités. Car le monde est aussi un monde des inconnu(e)s aux effets désirables, mais à fouiller. Et le son est une manière sensible et ludique d'en sonder les possibilités.



mardi 28 janvier 2014

lundi 27 janvier 2014

Blog entrainé.

Eden Market - La Soupe Compagnie*


Dernière semaine avant la générale le 31, l'avant-première le 3 février et la première le 6 février, à Momix*. Trois étapes importantes pour une fusée volontaire mais dont les effets sont encore incertains. 
Un spectacle ne décolle qu'à un moment, un moment où tout se cristallise et prend son envol, un moment énigmatique et incontrôlable où tout devient lié et évident, simple et cohérent. Même pour un jeune public. Ce point de bascule est une magie recherchée mais qui ne se donne pas au premier soir. Il faut du temps, des essais et parfois un doute.

Mais aussi... ce blog reflet, embarqué dans ces activités, sera peut-être pendant une semaine un peu plus léger... qui sait qui sait qui sait.



Pied-de-nez.

ceci n'est pas un pied-de-nez, mais


Ou un nez d'un pied*. Un nez d'un pied ?! What ? (comme une fourmi de 18 mètres, ça n’existe pas, ah ça non). Mais ! Wouaaaaah... quand même, le tarin si proche comme un bouquet offert à l'autre blase ! C'est une légèreté de péninsule un sourire au pif une manière aussi quoi de se laisser emporter par le charme de la trompe, par l'esquive élégante du blair marrant et le nez à nez pas naze - même une jolie truffe cambrée du visage se narre quand on se marre en grimace. Youhouu. Et le gout de miel de cette pensée d'appendice partagé. Il faut de la grimace ! De la grimace aux journées grises et à leurs réalités. De la grimace comme un pied-de-nez !



(Lundi matin). Take a coffee. And keep cool.

samedi 25 janvier 2014







la joie de vivre au coin de rue








La nuit belle, fraiche... et patinage.

Souvenirs de Paradou.





"C’est de là que je vous écris, ma porte grande ouverte, au bon soleil.
Un joli bois de pins tout étincelant de lumière dégringole devant moi
jusqu’au bas de la côte. À l’horizon, les Alpilles découpent leurs crêtes
fines… Pas de bruit… À peine, de loin en loin, un son de fifre, un
courlis, dans les lavandes, un grelot de mules sur la route… Tout ce
beau paysage provençal ne vit que par la lumière.
Et maintenant, comment voulez-vous que je le regrette, votre Paris
bruyant et noir ? Je suis si bien dans mon moulin ! C’est si bien le coin
que je cherchais, un petit coin parfumé et chaud, à mille lieues des
journaux, des fiacres, du brouillard !… Et que de jolies choses autour
de moi ! Il y a à peine huit jours que je suis installé, j’ai déjà la tête
bourrée d’impressions et de souvenirs… Tenez ! pas plus tard qu’hier
soir, j’ai assisté à la rentrée des troupeaux dans un mas
(une ferme) qui est au bas de la côte, et je vous jure que je ne donnerais pas ce
spectacle pour toutes les premières que vous avez eues à Paris cette semaine. Jugez plutôt.
Il faut vous dire qu’en Provence, c’est l’usage, quand viennent les
chaleurs, d’envoyer le bétail dans les Alpes. Bêtes et gens passent
cinq ou six mois là-haut, logés à la belle étoile, dans l’herbe jusqu’au
ventre ; puis, au premier frisson de l’automne, on redescend au
mas, et l’on revient brouter bourgeoisement les petites collines grises que par-
fume le romarin… Donc hier soir les troupeaux rentraient. Depuis le
matin, le portail attendait, ouvert à deux battants ; les bergeries étaient
pleines de paille fraîche. D’heure en heure on se disait : « Maintenant,
ils sont à Eyguières, maintenant au Paradou*. » Puis, tout à coup, vers le
soir, un grand cri : « Les voilà ! » et là-bas, au lointain, nous voyons le
troupeau s’avancer dans une gloire de poussière. Toute la route semble
marcher avec lui… Les vieux béliers viennent d’abord, la corne en
avant, l’air sauvage ; derrière eux le gros des moutons, les mères un
peu lasses, leurs nourrissons dans les pattes ; — les mules à pompons
rouges portant dans des paniers les agnelets d’un jour qu’elles bercent..."


La liberté des paréidolies.

vous reprendrez bien un peu de scotch Capt'an Haddock ?



L'art de la paréidolie c'est l'art des altitudes, ce que l'on voit ce que l'on imagine. Un envers de l'endroit qui s'amuse à concevoir le monde autrement, comme on le souhaite comme on le voudrait - ou comme il surprend. Par ludisme ou par métaphysique, l'illusion fait vivre les choses au travers des souvenirs des idées lubriques ou des fantasmagories joyeuses. Mais oui mais oui mais oui.



CanYes.

jeudi 23 janvier 2014

L'amateur extraordinaire.

parmi les 1407 photos* amateurs de l'équipage retrouvées de la mission Apollo 11



Des doigts qui trainent sur l'objectif, des surexpositions, des prises de vue à la va comme je te pousse, de l'angle qui fuit et du tremblement, de la buée, des sourires fatigués et des flous banals. C'est de l'amateur, du homemade, du familiale presque, de l'embedded ou de la photo de vacance, du clic quand on le sent, surement du Kodak - et le grain qui va avec, cette couleur aussi un peu passé, mais à la densité saturée.

Mais ! Mais c'est Apollo 11. L'expédition, l'aventure, la nouvelle Amérique, un continent hors Terre, l'Odyssée, l’Ulysse aux grâces de Saturne (V) et à Eagle - la dernière passerelle, les premières fois encore, et ce pas, fameux, qui va laisser l'empreinte que tout le monde connait dans une poussière aux mythologies innombrables et à la simplicité naturelle déroutante. 

Le merveilleux dans le banal, et la photo qui va avec.

La poésie est là. Comme un enthousiasme, une jeunesse de vie aux risques de mort, la poésie de cette belle équipée et de l'étonnement d'un voyage aux exclusivités métaphysiques. Tout de même, les voilà enfermés dans une boite de conserve - ultime défi technologique - à admirer le paysage.

Et... et un unique et époustouflant levé de Terre*.

























Et encore.

mercredi 22 janvier 2014

Les folles créations folles.








Eden Market (première à Momix le 6 février*) ou les joies de la création en cours. C'est souvent un jeu d'aller et de retour entre les quêtes individuelles et l'invention collective. Une sorte d'équilibre où les uns nourissent d'idées les autres et où les autres donnent aux uns des idées. 

Un jeu oui, en effet, un bac à sable qui s'inscrit dans une intuition partagée. Et c'est pour cela que finalement, les créations sont des envers de l'endroit, là où se mêlent des émotions particulières, entre désespoir et amusements solidaires.

Olé.


 
Eden Market - Soupe Compagnie*
 
 

Unique et déjà disparue.





Elles existent. Ce ne sont pas des journées pareils. Un baiser ou un coucher de soleil (et son rayon vert, et son rayon vert*), qui sait, ce n'est pour chacun jamais la même chose, le même instant, la même lumière. Mais elles existent, et se lèvent. Belles d'imprévisible et de simplicité.

La journée sans pareil, celle dont on garde une trace comme un vestige joyeux de ce qui est passé en donnant envie - la vie la vie la vie. Et qui, étrangement, continue ses provocations à découvrir. Les journées pousse-au-crime, plaisir des futurs à venir, ces tentations d'inconnus et des quotidiens ébouriffants.


La preuve...


Suite de Smolders.

mardi 21 janvier 2014

...










pas de wifi à St Dié pas de wifi à St Dié
comme on peut comme on peut comme on peut









Formation incendie.

Tienstiens.




Un fait divers*, formalisé, d'Oliviers Smolders*. Un jeu des temps différés, des impressions de folies et ce manège rituel qui fait entrer dans les esprits tourmentés. L'image aussi, ce noir et ce blanc, tranchant, le corps démantibulé qui semble prendre vie pour le personnage principal, ce cannibale, cet amoureux narcissique, qui se filme et se voit et se met en scène, au bruit d'un 8mm, sans avenir. On pourrait même y voir les natures mortes de Witkins* dans cette chirurgie intellectuelle glaciale et sans émotion.

lundi 20 janvier 2014

Ne rien trouver.




Ça alors. On y revient (suite au billet sur Oscar Benedek, le photographe, dont les photos sont introuvables - on peut en apercevoir dans ce reportage* d'Olivier Smolders). 

Ne rien trouver sur le web de quelqu'un de quelque chose, comment est-ce possible. Il existe donc des inexistences numériques, des absences, une part inconnue, un endroit sans image. 
Et, passé la surprise et la frustration, comment ne pas se dire que heureusement qu'un tel mystère existe encore, que la vision des extraordinaires résiste sans limites, que tout ne se sait pas et qu'il y a quelque part des vies inouïes qui inventent et transforment un monde inconnu.

Alors on pense aux coins secrets, aux confidences de pensées, à ces trésors qui sommeillent et aux bijoux ambrés, au temps qui se défait dans les obscurités, à ces milliers de petits événements qui dessinent un lieu unique et exclusif, à ces empreintes laissés dans une neige que personne n'a encore foulé, aux folles envies qui à peine réveillées se sont déjà évaporées, à tout ce que personne ne connaitra sauf celui qui l'a trouvé, ainsi par Terre, et qui, en douce, donne tout l'attrait et la curiosité à ce qui peut encore arriver.



Gloups expérimental.

dimanche 19 janvier 2014

Méta.

la Nascar, vers 3h du matin...


L'image de l'image. Comme un miroir, une mise en demeure de la réalité des virtualités. Comme les sons, la nature des images extraites de leur fonction change. Comme ces sons libres, ces sons détachés qui deviennent autres et méconnaissables, acousmatiques (dont on ne peut identifier l'origine- et Pierre Henry et Pierre Henry* !), indépendants, offerts aux suggestions, ouverts à l'imaginaire et à la création de l'auditeur.
Alors quoi que ce soit, voilà la poésie qui s'invite, la métaphysique et la question qui s'infiltre.






Et l'Oscar.



Sombre et vide, et tellement profond. L'art des densités invisibles, qui s'immiscent. Oscar Benedek*. La part de l'ombre donc (et l'extra documentaire d'ARTE* d'Olivier Smolders). Mais aussi ce sens de l'observation et de la transformation, une photographie comme un vinyle à l'envers, qui révèle le photographe et l’intérieur des sensations. La dureté inimaginables des images parfois (les effroyables opérations), et souvent, la poésie de l'invraisemblable, de l'érotisme, de l'invention, de la singularité et des absurdités composées, de l'obsession sans contraintes ; les portraits aussi. L'art, bien sur, son indépendance d'esprit et sa liberté de création. Avec cette phrase qui revient... "de la beauté est la part du diable".

L'étrange encore... puisque les images ne se trouvent pas sur le web...