mardi 30 octobre 2012

Comme un fait exprés.






- Comme vous êtes belle !
- Ch'uis pas belle, ch'uis vivante... c'est tout.
Arletty






Imaginer des choses.




C'est faire voler la réalité aux éclats. Lui donner un air de je ne sais quoi qui fait lever le coin du regard. Se raconter un film, s'extasier d'histoires, se jeter dans un mirage. Et alors ! Il y à déjà là un changement de Monde et comme le glissait Dubuffet il faut faire l'éloge du délire, seule escapade face aux tristes banalités. Rien à voir avec le jean-foutre, plutôt l'esprit décapoté, ouvert aux courants d'airs et presque nu devant les stupéfiantes possibilités. A genoux devant le basalte ! qu'il a dit Jean.


"Nul besoin d'aller au loin chercher des raretés, tout est là devant votre nez ou par terre à vos pieds."


Les froids bien délicats.

photo N.P.


Mais oui. Tout le monde l'attend de ci de là. Et d'un coup d'un seul, hop, la rumeur fait le tour de la planète Terre. C'est toujours chouette quand même la première fois, de l'année, quelque part, qui tombe délicat et avec la poésie des simplicités toutes naturelles. Le rose aux yeux à regarder fondre la pluie gelée, et le temps qui passe, tranquillement, à savourer la chute des froideurs chaleureuses - atmosphère.

En tout les cas "c'est arrivé ! c'est arrivé !" Il à neigé.



photo B.B.


Derrière la matière.


lundi 29 octobre 2012

O

Lune de jour belle de jour

L'art total de l'art des riens.

 L'Albert à Densité*


Ce n'est rien ce n'est pas grand chose. Juste Albert qui est passé en chantant lalalaaaaaa qu'elle était belle "elle était belle, elle était belle..."* et que cette histoire triste finalement n'était que l'amour d'un amour - fugitif. Le temps d'un jour a fait l'affaire, et sous ses airs mélodique mélodieux nom de dieu, il y avait du charme et de l'émotion aussi - jolie.
Ce n'est rien ce n'est pas grand chose. Mais toute une histoire, cette minuscule chansonnette qui emballe qui entraine quand on croise par bonheur l'heureux hasard.


dimanche 28 octobre 2012

Plastiques plastocs.





Architectures sonores.



Encore ? Bah oui bah quoi. Obsessions d'obsédés, le gout des travers sonores. Et ce plaisir des yeux, mateur de loupiotes, rouges, ou orangées, qui balancent au gré des cataclysmes phoniques (c'est vrai quand même, l'envie par les mirettes reste une belle entrée en matière). Cela est et cela reste un petit tour de magie que de voir ces objets sonores lumineux qui dessinent de nul part un drôle de parallèle au réel, terrain de jeux pour obsédés d'obsessions. A poil les sons !


Jeremy Wade, wow. Danse, danse, danse !

site à cliquer oui


samedi 27 octobre 2012

Là le la - la de là.

 résidence Body Building*



Les résidences sont surement des raretés à vivre. Situations, vibration, un truc, des choses dans l'air, comme une union subtile du monde d'ici.

Et ainsi qu'un plateau où va/où s'est déroulé un spectacle tremble avant/après d'impatience/d'épuisement - on dirait les lits-à-histoires défaits de Sophie Calle (Hotel room series*) - la résidence est une chambre au temps étiré, partagé/isolé. Un boudoir secret, une intimité livrée, oubliée.

Entre les acteurs de ce mélo se trame une envie qui se colle et s'agrippe aux objets haletants. Et ce sont eux qui vont donner là le la à un moment donné. Cet temps T ou ce désir sera exposé.

Les voici chargés, ces inanimés, d'une vie futur ou délaissée, imprégnés de l’histoire secrète que personne ne connait. Mais qu'à t-il bien pu se passer ?

Étrange de constater qu'il y a déjà là de la magie qui flotte, dans l'avant et dans l'après. Sans rien ni où, sinon simplement cette idée de quelque chose que l'on aimerait ou que l'on a aimé. Un son, un geste, un hasard ou un accident, on ne sait. Le "spectacle" est ici, il est depuis longtemps dans ce flirt savoureux, vivant dès l'instant où une volonté de le faire émerger est soudain entrée.

La très belle seconde d'un déshabillé.

On pourrait voir dans cette série de riens photographiés une sorte de fétichisme de l'objet, mais en réalité, ce n'est que cette tentative permanente de saisir ce qui se cache à venir/accompli. Une vérité invisible qui ne tient qu'à ceux qui font exister, d'un regard ou d'un souhait.

L'avant/l'après... c'est une belle idée quand même, qui se love dans un interstice minuscule de durée et qui révèle parfois l'immense continent. L’Amérique

Ce qui va advenir et ce qui s'est passé - l'endroit/l'instant prêts à être occupés. Un drame. Un amour. Une seconde. Mais qui sait ?









Jan l'extraordinaire. Quelle pièce.

cliques cliques cliques !
ose ose ose, regarder 
une heure et demi, plein écran, dans une vie
ce n'est rien 
... et à 98 minutes, il plût...


vendredi 26 octobre 2012

L'avant-garde.



On en reparle car tout est là. Incroyable, de Pina à Iannis, de Cindy à Jim, toute l'avant-garde, ces explorateurs de possibles, créations sans limites et joies GéoTrouvetou. On y cherche l'incunable comme l'on y trouve l'impensable. On pioche au hasard ou au contraire on affine une expédition particulière. C'est un jeu de piste dans un océan joyeux de créations alambiquées et stupéfiantes. UbuWeb est une mine à ciel ouvert ! 

Certains ne tombent la dessus que par hasard, se laissant embarquer par une curiosité qui volontairement n'aurait pas de suite intéressé, quand d'autres plongent, avides affamés dans les circonvolutions fantastiques de trouvailles contemporaines et de choses que l'on à jamais entendus.

La création est pour tous. Ce n'est qu'une question de temps et de disponibilité. Nulle compétence, nulle compréhension, nulle connaissance. Simplement l'émotion offerte que l'on accueil comme un cadeau inattendu. Il faut arriver sans jugement et sans a priori, donner du temps au temps, se laisser happer embrasser par l'envie, tomber amoureux comme on ne pouvait l'imaginer.

C'est heureux c'est joyeux. Pas d'élitisme dans le désir de découvrir. Péripétie de grandir et de s'ouvrir.



ESSAYONS ! Cadeau d'un inconnu : Robert Ashley
6 minutes de notre vie pour voir si cela nous renverse

"she was a visitor she was a visitor she was a visitor
she was a visitor she was a visitor she was a visitor 
she was a visitor she was a visitor she was a visitor 
she was a visitor she was a visitor she was a visitor 
she was a visitor she was a visitor she was a visitor"




et, tiens, un autre, comme ça, assez drôle de Pauline
"oh oui oh oui oh oui oh oui oh oui"



ou Fred, 
Fred Astair... 
sa sortie de scène vaut son pesant de cacahuètes !




L'érotisme (féminin) de marbre.



Il y a le Père Lachaise, oui, ses rock-star et ses poètes romantiques ou maudits ou oubliés - ses nuits diaboliques aussi, et il y à la grande nécropole en feu de Gène. Le cimetière monumental de Staglieno*, où se prélassent les douleurs dénudées. C'est la fascination figée, de pierre comme arrêtée.
Pas étonnant que Joy Division en ait fait une couverture Closer, il y circule tant d'ambivalences de chairs, entre érotisme et temps glacé, ou tout se dit, ou tout se vit. Une sensualité hors temps, exposée, là, provocatrice des vanités et des désirs terrestres.










Hommage et glisse.

jeudi 25 octobre 2012

"Oui,oui, je sais".



Parfois l'intuition qui se cambre, sexy, le long des sensations. Humidifiant les pensées, approfondissant les idées et cette envie déraisonnée de frôler ce qui est à côté - loin. Va savoir ce qui pousse à ou ce qui mène vers. C'est un mouvement étrange, complice, qui se love aux corps et aux esprits. L'intuition. Un état X-ray qui permet de sentir au delà des distances, obligées. 

Respirer. Avaler. Se remplir de ce qui est ressenti, mirage et alouettes, belle chansonnette sifflotée au creux des têtes.

"Ouioui, je sais".



Oh oh 2 !

Plom plom plom.





Sacré Morton.

ça se clique, inouï oui

mercredi 24 octobre 2012

L'extraordinaire Goebbels (Heiner hein).

La coiffeuse.




Entre ses mains, douces, volantes, masseuses, la vie s'abandonne, volée, tête en l'air baigné de senteurs, extrêmement parfumées. Le corps un brin gêné de changer, là, on se laisse aller dans ce no man's land, extraterritorialité extra, parenthèse qui vous refait pif paf la journée comme un lit bien bordé. 
- Ça fait longtemps qu'on t'as pas vu, dis ! Bonjour la tignasse !
Ah la la... et l'imagination qui coule et se berce au milieu des tendresses professionnelles, beau temps mis à disposition, élégance d'une féminine nonchalance, indolente insolence au brouhaha qui clapit derrière la vitrine. Le paradis terrestre s'installe lentement au creux des quelques minutes d'un coupe tifs aux allures d'insouciance. 
- Un café ?
- Non, non, merci, merci.
Et le bruit des ciseaux qui reprend près de l'oreille, massage sonore rapide incisif technique. Bonzaï ! On dirait des ouistitis dans une forêt, qui s'échappent et s'amusent à se poursuivre, plus loin, au fond de ce près, ce prélassent des grenouilles vertes colorés et des salamandres dorées, pendant que des rouges-gorges tirent des sons aiguisés. 
 - Quel temps dehors ! T'as vu ?
Il fait chaud, non ? Ou serait-ce ce vent délicat qui souffle les cheveux mouillées après la baignade dans l'étang frais. Nager. Quelle belle idée.
 - Je te passe quand même un coup de sèche-cheveux, hein.
Et le temps glisse, doucement, agréablement, rempli d'intimités frôlés, ce drôle d'endroit occupé. C'est un voyage, une balade, le chemin des baguenaudes au gré des mains.

La caisse enregistreuse vire les clients terminés et sonne le glas et les cloches avec un tintement qui pourrait rappeler maintenant la fin d'un été.
- Du gel ?
- ...
- Antoine ?
- ... hein, quoi ? ... ah, oh, excuse moi... je me suis endormi.


Oh oh !

Plastiques et émotion.





Pof, Jazz ou Ouh la hop.

mardi 23 octobre 2012

Ying&Bing. Yong&Bong.


 

Il y a une forme de joie dans la simplicité. Organisation du temps prévisible et futur sans anicroches. Laisser aller laisser aller les quêtes et les envies, se laisser porter par ce qui s'ensuit sans autre question que le plaisir des présents déployés, léchés.
A côté des réflexions et des questions, cette manière de s'en faire, existe une gastronomie des circonstances, une manière de ne pas s'en faire, comme on jardine ou comme l'on joue ou comme l'on casse des obstacles orgasmiques.

Cosmique des situations. Ou le temps qui passe tranquille, seconde après seconde sans compter, sans disposer, en jouant le jeu des éternités inconscientes. Il y à même un vent léger, ce n'est pourtant pas l'été, mais. 

Mmmmmm, il n'y à pas de pareil. A tremper ses pieds sur une Terre vagabonde, alanguie d'existence, sans oublis, tout entier au milieu des près qui engloutissent, jolis. Sexy de rien ou de tout ou de rien, charmé, bercé par le temps qu'il fait, une belle pluie et parfois ces nuages qui s'offrent, s'ouvrent, s'épanouissent et laisse entrer.


Et il y a une sensation vivace dans l’inouï, l'imprévisible et l'impétueux inattendu. Mais alors ?


Ah ça !


Mojo !



Well, I just got into town about an hour ago Took a look around, see which way the wind blow Where the little girls in their Hollywood bungalows Are you a lucky little lady in The City of Light Or just another lost angel...City of Night City of Night, City of Night, City of Night, woo, c'mon L.A. Woman, L.A. Woman L.A. Woman Sunday afternoon L.A. Woman Sunday afternoon L.A. Woman Sunday afternoon Drive thru your suburbs Into your blues, into your blues, yeah Into your blue-blue Blues Into your blues, ohh, yeah I see your hair is burnin' Hills are filled with fire If they say I never loved you You know they are a liar Drivin' down your freeways Midnite alleys roam Cops in cars, the topless bars Never saw a woman... So alone, so alone So alone, so alone Motel Money Murder Madness Let's change the mood from glad to sadness Mr. Mojo Risin', Mr. Mojo Risin' Mr. Mojo Risin', Mr. Mojo Risin' Got to keep on risin' Mr. Mojo Risin', Mr. Mojo Risin' Mojo Risin', gotta Mojo Risin' Mr. Mojo Risin', gotta keep on risin' Risin', risin' Gone risin', risin' I'm gone risin', risin' I gotta risin', risin' Well, risin', risin' I gotta, wooo, yeah, risin' Woah, ohh yeah Well, I just got into town about an hour ago Took a look around, see which way the wind blow Where the little girls in their Hollywood bungalows Are you a lucky little lady in The City of Light Or just another lost angel...City of Night City of Night, City of Night, City of Night, woah, c'mon L.A. Woman, L.A. Woman L.A. Woman, your my woman Little L.A. Woman, Little L.A. Woman L.A. L.A. Woman Woman L.A. Woman c'mon 


Tsss tsss...

Pom pom pom.