jeudi 31 mai 2012

Purement pratique.

ça se clique pour débarquer chez les zazous chez les planeurs de l'Est




Le problème c'est que ça vole. Quoi ? Mais le planeur voyons. Et alors ? Et alors qui ne serait tenté de ne pas se faire happer par les plaisirs à côté des plaisirs. Entre musique et aviation, entre son et 3ème dimension, les cœurs balancent, forcément, forcément. 

Rien de dramatique, juste la sempiternelle affaire des envies et des envies qui s'emmêlent. 
Bagatelle & badinerie, flirt & fleurette, étincelle & babiole, fantaisie & fanfreluche, bluette & désir, exotisme & extravagance, caprice & idylle, pelotage & soupirs, intrigue & manège, amour & amour, micmac & péripétie, bricole & béguin, toquade & passade, béguin & fièvre, coup de foudre & polissonnerie(s), marivaudage & cachotterie, couette & tente, ébats & lutinerie, récréation & récréation, luxure & délices, licence & morale du plaisir, tremblette & conquête, fana & kiff, galanterie & amusette, broutille & baguenauderie, dentelle & falbala, jupette & rêve, fioriture & à poil, coup de théâtre & rebondissement, brize & pastourelle... l'embarras des démangeaisons. 

Le monde large le monde à merveilles. Rien de préparé, ni recette ni mode d'emploi, pas de notice ni de documentation pour appréhender les télescopages du désir et l'immensité des fééries. 

Un lien peut être. Celui d'aimer, au jour J.



M'enfin !







Mais mais mais enfin, monsieur, vous faites pas parti du groupe ! Descendez descendez ! Corps et son mêlés c'est ça qui est chouette ! Punk ou Contemporain, plus l'auditeur est acteur du moment et mieux le son emballe les échauffés. Ça pogote ça slam ou ça body surf* ça chahute ça danse ça crie ça hurle ça vide les verres et l'adolescence pendant tout le concert (full*) !
Ça mon petit bonhomme c'est la roue libre et le tout mélangé dans la sueur et le db débridé. No limit ! Et l’excès joyeux qui va avec. L'art peut aussi se retrouver express dans une expression exprès expressive. Transe des pertes de contrôle décidées et le laisser aller des corps et des esprits. Mais au delà c'est enfin la joie qui s'en mêle, troublant le jeu des assis et bourré à la révolte ("Nous voulions jouer une musique qui heurtaient les riches qui ont oublié l'émotion") et aux libérations cathartiques. Nimp' et tellement bien.
Le Punk (ici avec du Reggae - 6:50, étonnant) donne à sautiller et à retrouver les sons physiques et engagés. C'est jeune c'est jeune, frais et enlevé ! Ce qu'il va en rester ? Aucune idée. Peut-être la tabula rasa contenue dans la mise à bas de tout ce qui à été, convenances et manières de faire d'hier. Il faut une rupture pour avancer. En 1945, la musique concrète* était une révolution esthétique et intellectuelle, une conception radicalement honnête du "son" et de son aspect autonome, sans contraintes sauf l'architecture abstraite et émotionnelle que l'on voulait bien lui donner ou lui faire révéler. Ici, au milieu des guitares saturés (extrêmement virtuoses et précises) et des voix déjantés au grain unique, le trop le plus l'enfer sur terre devient un paradis. Celui d'inventer et de vivre une expérience hors du commun. L’inouï, et qu'importe comment.

Plus tard, en 2012, ils sont encore là les Bad Brains*, avec du métal, encore du reggae, du noise, de dub... et aussi cette si belle chanson "i luv i jah" : .





mercredi 30 mai 2012

Bah.






En direct de l'ISS.

ça se clique pour sur !



Mais oui. De la station orbitale, camping car à gros boulons en balade au dessus des têtes farcis de grisailles. C'est beau la Terre vu du ciel, les vélivoles en savent un bout mais les cosmonautes (virtuels rêveurs ou réels scientifiques, tous deux aventuriers) encore plus. 

Lui, le type qui alimente son Flickr*, c'est André Kuipers*, un hollandais de l'ESA et sa galerie est fantastique de paradoxes : réalité pratique & expédition inimaginable. Voilà l’intérêt. Visiter les coulisses comme l'on visite l'envers du décor d'un théâtre ou la banalité des pratiquants d'un extraordinaire. Pendant ce temps (le notre, en bas), André, lui, il joue avec des smarties*...


Ahaaaa... okokok....

mardi 29 mai 2012

Les pensées jupettes.




Légères et flottantes, passagères, et tout en finesse - sauvagement discrète. Dentelles d'été et belles gambettes aux effets des fées filantes, les pensées jupettes volettent et remplissent l'air d'une drôle de bluette agréable et sincère. Une simple bagatelle, raffinée confidente, qui chauffe les atmosphères, le regard aimanté sur les naturels. Allez quoi. Rien de plus éternel que l'attirance immédiate des aromates de l'esprit en goguette. Jolies pensées jupettes qui se passent des contraintes et des matières, vous voilà en plein dans le mille, comme des marguerites, et sous le soleil, exactement.



Rien, rien, juste comme cela, histoire de garder la tête en l'air.


Ce que j'ai aimé un jour, que je l'aie gardé ou non, je l'aimerai toujours.
L'amour fou, d'André Breton



dimanche 27 mai 2012

A & B.




En quoi la distance est-elle source d'imagination ? En tout. Inaccessible ou l'envie, le passé ou le prochain jour, finalement c'est le lointain qui fait inventer ce qui est possible ou simplement à créer. Au delà du périmètre à pauvres mètres reste les étendues sauvages soufflées par l'inconnu. Et ce qui pousse à y aller, pour voir, pour explorer, pour frémir de nouveautés et d'impossibilités dénudées, ne se nourri que de ce profond et reculé point de vue. L'incroyable est encore à venir.


Hop ! Dimanche joyeux.

Hey.

Horacioooooooo !







Les joies de l’électroacoustique (ASH, la troisième non mais quelle expédition !).

Pour sa plasticité, son inouï, son moelleux, son acidité, sa capacité d'éveil, son imprévisible état, sa narration abstraite, son monde à part, son côté pochette-surprise, sa joie d'inventer et son plaisir agrippé, l'érotisme des nouveautés, sa liberté, son son crade ou tout au contraire tranchant de précision, l'indépendance esthétique bien sur, sa technologie et ses détournements, son aspect hybride, sa couleur si particulière, sa solitude, son aventure, son inconfort, son suspens, son acousmatique, son dispositif visuel, son espace, son temps modifié, sa générosité, son de-notre-temps, son son encore encore, son audace de friponne, sa séduction mystérieuse, sa volonté, et sa foi en l'avenir, et sa bizarrerie, et pour tout dire sa musicalité universelle.


samedi 26 mai 2012

Un truc à part.




Porté par une aile gigantesque au vol discret. Une chance que de s'être posé là, sans savoir l'immense décollage, l'histoire invraisemblable qui ne pouvait pas s'inventer - juste se dévoiler, ainsi, par hasard. Belle journée, à l'aventure indélébile et sans équivalence.


Réclame.





Juste pour dire, oui comme cela, sans trop déranger (l’obsession du moment sans doute), dire quoi, mais dire alors, que, le Loris Binot 5tet joue. Quoâââââ !!? Ah ? Mais oui ! Il joue ce samedi 26 au Grattoir* de Gerardmer et dimanche demain 27 au Festival Oh! du collectif du même nom*. Oh ! Bah oui. Bah quoi. Hey ! Cela fait plaisir de retrouver la route n'est ce pas Kérouac ! 

Et puis bien sur bien sur l'occasion unique éphémère et précieuse de se jeter dans le vide des solo (apnées de bonne humeur) et des masses sonores portées collectivement. L'aventure ! Encore !

Artisanat local & temps momentané.


Vive le Japon !


vendredi 25 mai 2012

Bonjour bonjour !




La journée particulière est-elle disponible aux happy happy hap' ? Ouarf ! "Couché le chien !" Ouarf ! Ouarf ! C'est la bonne humeur qui trotte dans les têtes des flâneurs de jolis derrières (c'est juste parce que cela sonne bien, juré - quoique), la la laaaaa. Arrières-pensées d'une journée du mois de mai, à se balader l'esprit à poil l'esprit à l'air l'esprit au dessus des terres. Pom Pom Pom Pom... C'est la fête dans les boites à bafouilles qui pourraient peut être se laisser balloter aux sons venus des joyeux drilles heureux comme des cabots... hophophop ! Le pied léger sur le pavé, on croirait musarder le long des badauds affalés, allez allez allez ! Ouarf ! Ouarf !





 Ouarf ! Ouarf !







 Ouarf ! Ouarf !                      







                               Ouarf ! Ouarf !







jeudi 24 mai 2012

Oh oh...






Le suspens est dans le son ! Un craquement là, un pas ici, souffle... pendant que la rue suit son bonhomme de chemin fait de klaxons de moteurs et de cris. On pourrait regarder la scène les yeux fermés, il faut essayer, c'est une représentation sonore, un décor acoustique. Et le silence. Dense, rempli de tension, mais qui flotte au dessus du bruit ambiant - un silence dans le bruit, un habit d'angoisse. 
La bande-son est une sur-réalité de la pénombre, un prolongement des inquiétudes physiques (the dark side of the night) ou fantasmées (the dark side of the moon).
Parfois même une composition détachée (le souvenir de Bullit et son concert de crissements de pneus dès 3:08, extraordinaire à écouter - digne de Pierre Henry) qui pourrait vivre sa vie en racontant une autre histoire, abstraite, en elle-même provocatrice d'émotions et d'imaginations.

Au fil des vestiges cinématographiques revisités, c'est le temps et la distance de point de vue qui permet une lecture archéologique des sensations et des moyens utilisés. Un plaisir d’esthète et de passionné devant les inventions extra lucides. Soufflé de suspens orchestré.




"Attrape moi si tu peux !"





Ben ouais. C'était le jour du mur du son. Chuck mâchouillait son Hollywood chloro' et fallait y aller. C'est un peu comme la fille "wahou !" de la boum, si tu hésite tu es mort.
Le mur du son... c'était pas rien. Un mythe, une quête, un truc de héros, de pilote précis, ou de fou passionné.

Et voilà le retour de ceux qui croient en quelque chose, que ce soit dans un Bell X-1* ou sur une scène ou simplement dans le blanc des grands yeux d'une étoile lointaine.

Croire et poursuivre ce que l'on ne voit pourtant pas mais que l'on sent à porté de main, juste pour le toucher, juste pour se sentir entier - et devant. Il y à de l'enfantin à vouloir stopper la mer avec des murs de sable sur une plage, mais il y a pour le reste de la vie un espoir sans âge, celui de toujours trembler pour un baiser ou une envie d'aller voir, d'ouvrir une voie, de conquérir l'inutile, de vibrer sans limite et de tenter le diable. On verra bien. C'est tout vu. On aime !

Alors évidemment, dans l'affaire... ça tangue un peu. Yeager le dit ... y a du buffeting*, ça secoue les breloques et les cœurs, les Breitling ou les badins, le sens de l'essentiel et le désir. Mais quoi. Même un détail, même un pas, même une larme font parfois penser que l'immensité est en chacun.











Allez hop. Le film en entier. "A l'américaine !" dirait François le facteur !





mercredi 23 mai 2012

"Vous reprendrez bien encore un peu de PRAG, c'est si doux pour la gorge."





Musique Action 20 mai 2012 
Anthony Laguerre - Dominique Repecaud - Antoine Arlot

mardi 22 mai 2012

Le maintenant de l'après.

après tout,  après quoi ? après Musique Action* !



Et après ? Post coitum omne animal triste est, et le blues des chevauchées et des épopées acoustiques terminées. Il y à une folie extrême à plonger tête baissé et corps et cœurs ouverts sur une scène, tout donner, tout balancer, et la purée, et l'espoir d'une étoile, et ce présent intime et absolu recherché, puis se retrouver, ensuite, éparpillé, épuisé et sans lendemain l'instant qui suit le temps qui reste.
Mais l'on revient d'un pays extraordinaire où l'amour et le son se sont emberlificotés. Un endroit sans liens et sans lois, dessiné par l'envie, propulsé par le désir et la soif de découvrir ce qui pourrait bien nous faire à coup sur s’éterniser. 
Là et là, et là, surgissent des magnifiques raisons d'aimer et de croire, une espérance réalisé le temps d'un court moment aux allures d'immenses anatomies résonnantes et à explorer. Et partager, au travers d'un son transporté ou d'un silence délicieusement excitant, la courbe de l'espace qui bouge et se love et s'exhibe - nue de naturel, et hors de tout temps.



lundi 21 mai 2012

C'est de là que je vous écris, des joies enfantines.




Ce sont les lapins qui ont été étonnés!... Depuis si longtemps qu'ils voyaient la porte du moulin fermée, les murs et la plate-forme envahis par les herbes, ils avaient fini par croire que la race des meuniers était éteinte, et, trouvant la place bonne, ils en avaient fait quelque chose comme un quartier général, un centre d'opérations stratégiques: le moulin de Jemmapes des lapins... La nuit de mon arrivée, il y en avait bien, sans mentir, une vingtaine assis en rond sur la plate-forme, en train de se chauffer les pattes à un rayon de lune... Le temps d'entr'ouvrir une lucarne, frrt! voilà le bivouac en déroute, et tous ces petits derrières blancs qui détalent, la queue en l'air, dans le fourré. J'espère bien qu'ils reviendront.
Quelqu'un de très étonné aussi, en me voyant, c'est le locataire du premier, un vieux hibou sinistre, à tête de penseur, qui habite le moulin depuis plus de vingt ans. Je l'ai trouvé dans la chambre du haut, immobile et droit sur l'arbre de couche, au milieu des plâtras, des tuiles tombées. Il m'a regardé un moment avec son œil rond; puis, tout effaré de ne pas me reconnaître, il s'est mis à faire: «Hou! hou!» et à secouer péniblement ses ailes grises de poussière;—ces diables de penseurs! ça ne se brosse jamais... N'importe ! tel qu'il est, avec ses yeux clignotants et sa mine renfrognée, ce locataire silencieux me plaît encore mieux qu'un autre, et je me suis empressé de lui renouveler son bail. Il garde comme dans le passé tout le haut du moulin avec une entrée par le toit ; moi je me réserve la pièce du bas, une petite pièce blanchie à la chaux, basse et voûtée comme un réfectoire de couvent.



C'est de là que je vous écris, ma porte grande ouverte, au bon soleil.
Un joli bois de pins tout étincelant de lumière dégringole devant moi jusqu'au bas de la côte. A l'horizon, les Alpilles découpent leurs crêtes fines... Pas de bruit... A peine, de loin en loin, un son de fifre, un courlis dans les lavandes, un grelot de mules sur la route... Tout ce beau paysage provençal ne vit que par la lumière.


Les lettres de mon moulin* - Alphonse Daudet.


 

dimanche 20 mai 2012

Prag. Ce soir. 18h. Au Musique Action, les cœurs sont en balance...

ça se clique

Les pieds étoilés.

le sol de la salle des fête de Vandœuvre



Un peu partout, juste sous les corps voutés les fatigués les épuisés les engloutis réside un grand ciel étoilé, qui porte et transporte et soulève les cœurs et les esprits en train de s'évader. Il suffit de se laisser embarquer. Dancefloor des espérances secrètes et des amours qui flottent dans les atmosphères, discrètes. Tout autour se faufile des sons météores lumineux et solaires et des lumières interplanétaires multi-sonores et survoltées ; zouzou, c'est l'endroit cosmique ! Là où se mêle ce qui se voit et ce qui ne se voit pas. Le lieux des rencontres invisibles, entre les belles étoiles et les regards astronomiques, affamés.



samedi 19 mai 2012

La la laaaaaa... tous les jours on attend la réponse de quelque chose.



Ce n'est là qu'un jeu, mais c'est là (la la laaa la la) la légèreté des quotidiens-carambar ! Alors alors alors ? A chaque coin de rue, à chaque coin de regard, à chaque coin de circonvolution cérébrale... on attend une réponse pour quelque chose. C'est comme ci c'est comme ça. Les journées à se laisser trimballer sur les tapis volants des irrésolues. Un monde flottant, sans fondations, ouvert, planant, et laissé au gré des coups de vent transparents. 
Finalement, il ne peut y avoir de réalité complète. Et ouioui... il reste cet espace immense traversé par les questions, poursuivantes des jolies réponses futées et fuyantes - magiciennes marrantes remplies d'imaginaires. L'exotisme des possibles imprévisibles. Là où est la réponse se love une nature imprévue, un conte de fée sans début et sans fin, un rebut méphistophélique !

Voilà justement tout l'attrait des ces inconnues, belles vedettes qui s'échappent et s'esquivent se carapatent et se débinent glissent et décampent joyeuses inaccessibles devant les interrogations éberluées. Et l'on reste confondus, baba là, posés comme des savates sur le sol des Terres banales, aux journées-reliefs comme les autres, devant ces ciels que l'on ne peut traverser, à peine toucher, de deux yeux bleus perpétuellement tentés.



Bah bof. Et billet à la noix.










Bof beauf les planeadores d'Argentine et les clichés technoïdes qui vont avec ? Bah ! Bof ! Are you disco ? Belles filles et joli dadas pour aller s'éclater dans les stratosphères. Ça swing en bikini atomiques et dans les cockpits resplendissants. Eh ! Quoi ! On se croirait sur une grille de départ de Formule 1 ou de la Nascar* ou même tiens de la Red Bull Air Race** - le grand frisson publicitaire aux courbes débarquées directes de Copacabana ! Le glamour stéréotypé brise fissa les finesses d'une manière de sentir la caresse nuage d'un joli minois.
Et oui, les élégantes plastiques brillent sur le tarmac et les gazons chauffés. Mais comme Svetlana Kapanina*** on les préfères en vol, en l'air, libres et aux talents divers. Il y a bien une fille dans  l'Equipe de France de vol à voile*, mais contre 5 bonhommes. Le vol à voile n'est pourtant pas du genre à se colleter un genre. Piloter, maitriser l'ascendance, détecter le courant, projeter une stratégie... à ce jeu, aucune différence.

Espérons que le vole à voile ne restât point longtemps - tristement - qu'un truc de mecs...


billet pour les planeurs de l'Est...


"Neu !", le nouveau ancien mais nouveau.


jeudi 17 mai 2012

Pompom. Comme un ilôt.

Heureusement, il y à la musique.




Oui. Une possibilité du partage, une mutuelle des émotions, la communion des sensations. Pour s'élever ensemble et non simplement avaler ou regarder ou écouter. C'est aussi dans ce petit détail qui flotte entre les corps embrassés par le son, que l'on perçoit ce tremblement, un frisson, l'aventure échangé, donné, accompagné. Peut être ce soir, restera-il de ci ou de là quelques mémoires d'un présent entier et abandonné aux amoureux d'un instant - et aux amoureux tout court. 
Le son... et cet indescriptible état des atmosphères - comme la possibilité d'une île, à part, sans lois et enflammée de promesses. 
Finalement, la musique pour révéler et se rassasier de l'autre monde, celui où le temps et l'espace ne joue que pour danser, où l'esprit libre se donne nu et sans retenu, obscène et innocent, naïf et heureux. Un minuscule endroit, sans carte du tendre ni boussole, et où pourtant les éloignés se retrouvent, fantômes joyeux et vestiges des rencontres ensoleillées, réalité magnifique remplis d'impossibles sans aucune limites.

Et dans un solo, parfois, tout ceci et tout cela dans le grain d'une note, le frémissement d'un silence, l'histoire et le drame imaginé qui se déroule et s'offre comme ça. Parfois, oui, tout est là. Ce qui fut et ce qui sera, ce qui se nomme espoir et qui bat et bondi d'envie et de joie.

À fleur de peau, à fleur de peau.





On verra bien.





mercredi 16 mai 2012

Réclame pour planeadores !






Bla bla bla... mais quels images ! Écologique, pur... patati patata... mais quels sensations ! Recherche, défi, sports... ouioui mais quels pied en l'air ! Exquise esquisse des amoureux aux corps libres et à la tête remplie de courant d'airs !



Salut ! Ca boum ?




Le mercredi ! 
Mais c'est le jour des frites et des farces ! La vie facile et faut pas s'en faire. 
Allez quoi, le temps qui passe n'empêche rien des récrées à pitres. 
Galéjades et roucoulades, on à beau savoir que ce n'est qu'un jour du milieu on dirait bien que le mercredi pour toujours a marqué les esprits !



17/20.




AzEOtropES et PRAG joueront au festival Musique Action* de la Scène Nationale de Vandœuvre, les 17 et 20 mai. Mais oui, et ils n'ont rien à voir l'un l'autre si ce n'est le gout et le plaisir toutfoufou de tenter le différent le risque et l'inhabituel. L’ailleurs et l'improvisation. Comme une exploration de ce qu'il est possible d'ouvrir et de faire apparaitre - qui sait qui sait qui sait.

Azeotropes est une grande formation mêlant l'écriture et l'improvisation idiomatique (c'est jazz c'est jazz disait Derek*), les passés classiques (hum, un quartet de cordes c'est faufilé) et les territoires plus free, les musiques répétitives et les polyrythmies hypnotiques.

Prag est en roue libre. Champs en friche de l'improvisation libre* du rock sans limite et débridé, de la pression acoustique (ce sentiment physique du son), de l'engagement corporel et des avenirs à n'inscrire que dans le présent. Personne ne sait ce qui va se jouer, mais c'est ce pari qui recèle tout l'enjeu d'une joie immense et enfantine d'occuper l'instant.


Les deux convoquent au banquet les curiosités d'essayer, de construire ce qui n'est pas demandé et de se faire plaisir à provoquer la surprise et l’inouï. De la musique pochette-surprise - qui ne sera peut être pas aimé, mais qui au fond du fond jouera tout ce qui anime les passionnés et les explorateurs des terres inconnues.

Yeah Yeah Yeah !






Azeotrope : piano, fender-rhodes, compositions Loris Binot / trompettes, bugle, objets Joseph Ramacci / saxophones alto, baryton Antoine Arlot / saxophone ténor Christophe Castel / batterie Michel Deltruc / alto Annabelle Dodane / violoncelle Stan Duguet / violons Sonia Gasmi, Madeleine Lefebvre / guitare, voix Denis Jarosinski / accordéon, scénographie Emilie Skrijelj.

Jeudi 17 mai à 20h30.









Prag : guitare Dominique Repecaud / batterie Anthony Laguerre / sax alto, baryton & voix Antoine Arlot.

Dimanche 20 mai à 18h.




Billy Jean.




Moonwalk vers une belle étoile. Et flotter sur le pavé la plage. Marcher le long d'un espace du troisième type aux alter-réalités sans équivalences. C'est la grandeur des improbables et des impossibles qui filent comme des météores féériques entre les doigts musiciens. L'injouable comme utopie rêveuse et tiens ! si l'on faisait comme on veut ? Inventer l'inconnu et déjouer les condamnés au réel. Cap ?
Léger léger léger sur l'immensité discrète des galaxies électives. Affinités et Milky Way ! A 3:38 tout se renverse, esprit à l'air, les corps à l'envers, c'est de l'autre côté que cela se passe, version... extra-terrestre.
Marcher sur la Lune, c'est le pied ! Les yeux ébouriffés par les infinis joyeux et les bises des hasards inter-sidéraux. Au gré des forces alambiquées, voilà les séductions gravitationnelles qui traversent d'allégresse les corps tremblants car, la haut, miroite la belle étoile, sucrerie inouïe et épatante des cosmonautes.



Comme ce son, vestige si vivant et amoureux, au creux d'un coquillage.


mardi 15 mai 2012

For your eyes only.

dessin érotique de Fellini



Attention. Il le dit lui même : d'accord, ce blog investit le champ artistique... Néanmoins, certains billets pourraient être fort explicites suivant les tribulations de l'auteur. Vous voilà prévenus. Il n'y a pas d'art érotique. Il n'y a que l'art. Il peut bien sûr être érotique. Question de point de vue... sur l'art. 

Encore un sacré blog qui en l'épinglant ici donnera de quoi vilipender ce choix. Et pourtant. Sexe et art se mêlent bien, s'embrassent et s'embrasent même. Comme une question, comme un point de départ, comme une provocation, comme une tension, une irrésolue, une quête, un mouvement, un désir, un appétit, un truc un peu... obsesionnel.

Voici donc @mateur d'art*, blog incroyable de compilation de tout ce qui à trait au sexe dans l'art ou à l'art dans le sexe. Il est clos depuis mai 2008 mais conserve toutes ses archives, où se côtoient Newton, Klimt, Dali, Goldin, Wahrol, Bellmer, Arbus, Picasso, Araki, Degas,  - dans une fééries des sens et des images. Tout n'est pas bon dans le cochon mais parfois au détour d'un invention il y à de quoi rester ébaubis. Accrochez-vous c'est ouf et joyeux ! Mais oui !









dimanche 13 mai 2012

L'étranger.




- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages !

Baudelaire.







Vive la communale !