jeudi 31 octobre 2013

Comme sur un nuage.




La figure de style légère et l'air qui file sur le visage. On peut imaginer ces états, émois sans lois, physiques d’atmosphères, délicieuse et ouatées. Un bel été fantasmé.
C'est ainsi que parfois, au bord de la nuit, dans les silences d'une journée qui a fuit, c'est ainsi que se joue des mélodies sans notes sans son et sans instrument, cambrées de souvenirs et de plaisirs, c'est ainsi que se joue une autre partie de ce qui fait doucement balancer.


mercredi 30 octobre 2013

...


... pour sa saveur mais pour ce qu'il donne a ressentir aussi. les corps amoureux oui, cet attrait "plus fort que soi" oui mais aussi les rapports sociaux qui rodent, la difficulté de transformer une passion charnelle à haute combustion instantanée en histoire à développer (c'est pas gagné c'est pas gagné), les différences de classe social (bolognaise ou huitre ? rouge ou blanc, hein ?), l'être politique en train de se fabriquer, entier et emporté, la dureté des banalités face aux beautés, et ces humains si beaux par ce qui leur arrive, ce mystère difficile à saisir mais pourquoi ne pas essayer de le gouter un instant pour voir hein dis, le jeu exceptionnel des deux actrices qui franchement transpirent leur personnage, totalement dévouées, la douceur des naïvetés adolescentes déglinguée par la suite qui arrive (que va t-il donc rester ? c'est encore l'histoire de ce qu'il reste), et leur cruauté ignorante aussi, l'apprentissage du manque, les plans rapprochés qui donnent à l'image une chair si vibrante si subjective, on pourrait y toucher, le pourquoi ce comment, les choix de vie qui se réalisent et poussent à la distance, la vision de l'autre, celui que l'on aimerait parfois autrement mais voilà les solitudes partagées, la simplicité brutale du quotidien, il y a une tension permanente sous-jacente qui met en suspens et vous infiltre un suspens, hey kiss ou pas kiss ? bang! bang ! ça part si vite, et l'intimité réelle et crue, excitante, brulante, tant de mieux, telle quelle, comme si on touchait là une immensité au delà de ces simples corps emmêlés, et puis ces scènes en miroir (les familles, les milieux), toute une construction dramaturgique où l'on participe aux distances qui vont se révéler, et pas de musique ? alors là, enfin ! ouf ! à la Dumont. c'est filmé avec une fausse simplicité, comme une caméra insérée, embeded man ! dans le drame si simple d'un amour à la pureté si compliqué. 3h ? heureusement ! il faut du temps pour y croire et se laisser ainsi surprendre par l'impossible possible, cette densité imprévisible. tomber amoureux, direct ! et pourquoi pas et pourquoi pas, et de toute manière a t-on vraiment le choix ?
 
il est d'or ce film, c'est normal. on en sort ravi et bousculé avec cette impression d'avoir vécu une histoire dès le début sans avenir mais à vivre comme une destinée mythologique, vite vite ! on est assoiffé ! Marivaux et Antigone, surement.
alors quoi oui, chacun son style. hop la ! ça fait causer et ça fait s'élever. et puis... il en reste encore beaucoup à venir, non ?

Ce fut.

 JAD à Rugy le 26 octobre, de David Angeletti


L'écho des photos. Bien ou pas bien il restera toujours la trace d'un moment, la surimpression d'un regard. Hophophop, sans contrôle. Il y avait ce type qui prenait des photographies, il y avait ce type qui trainait dans ce qui se passait. L'extraction du présent yeahyeahyeah par un inconnu pour essayer de faire surgir le coup après coup. 
Se faire tirer le portrait en action reste une curiosité que l'on regarde avec autant de distance que celui qui ne connait pas sa trombine. Bahbahbah et se voir la face par celui qui était en face, sans voile ni pudeur, à poil, comme si rien ne se camouflait, ni l’intérieur ni l’extérieur, reste une drôle d'impression des sensations.




mardi 29 octobre 2013

Au fait...




Le parfum de l'invisible (encore).




You look like rain*, comme une lumière chaleureuse, le goût des moussons intimes et invisibles ou des souvenirs, cette douceur d'ailleurs, qui tombe le long des cils et des pensées. Comme un film, une magie cinématographique, la couleur du noir/blanc des beautés remémorées, comme un ciel nuageux qui siffle un singing in the rain! joyeux, tu ressemble à la pluie, entre poésie et tristesse, entre le plaisir de ce qui est et de ce qui file, le tout mêlé dans un même sentiment d'un même temps...


dimanche 27 octobre 2013

BrrrrWow !

http://www.francemusique.fr/emission/alla-breve-l-integrale/2013-2014/fantaisie-en-si-pour-ensemble-et-electronique-de-francoise-toullec-diffusion-integrale
ça se cliquehop !
ce soir dimanche à 23h30 ou dès lundi soir en podcast

Les vieux objets.




Ils racontent des histoires et des aventures. Les vieux objets (biclous et autres chines) sont bien vivants sont bien frétillants dans leur complet de mystère, l'écaille du temps et des expériences. Il y a une forme de joyeuseté dans le passé ainsi trimballé et l'on dirait bien qu'ils sourient de leurs chances traversées.
Qui sait ce qui à été et qui reste ainsi transporté, une belle mémoire préservée, délicatement préservée, doucement infiltrée. Quelque chose qui reste, comme ça.


samedi 26 octobre 2013

vendredi 25 octobre 2013

F-Shaman, what ?




F-Shaman "compact music". A l'Américaine ! (comme dirait François l'facteur) mais pour mettre l'oreille et l'œil sur la chose, avec ce son serré, volontaire et déterminé. Enthousiaste. 

Investir les endroits physiques, là où l'acoustique transpire et où les corps dodelinent de plaisirs dansants.

F-Shaman, s'il fallait le décrire pourrait se donner des airs de rock à gros grain, une patine de free-jazz avec des sons distordus, mais toujours un (l'invisible merveilleux) gout du groove ou du drive, et une manière Hendrixienne de se comporter face aux silences. C'est un alliage aussi. De tendances et d'expériences individuelles (quatre fabricants sonores passionnés du même et venant d'ailleurs), et d'un regard sur le centre des événements qui permet d'élargir le cercle des possibilités et des expéditions. 

F-Shaman pour en dire plus, glisse sur la tension, le découpage acéré parfois de mélodies sobres et directes, sur la transe possible de plages où le son s'établit et grandit, sur des territoires qui demandent du temps pour exister.  
Ça joue fort!, oui. Mais non... ça joue comme il est nécessaire pour qu'une densité physique acoustique puisse se révéler, se sentir. Le son en soi n'est qu'une vibration, mais son intensité donne à mesurer l'emprise et l'ivresse qu'il peut procurer.

F-Shaman est aussi une envie. Celle de cette proposition d'une batterie venant d'Australie (Tony Buck*ou*ou* - et tellement d'autres projets) pour la manière de jouer et la singularité de ces baguettes, mais aussi et surtout pour la manière d'écouter et de s'infiltrer dans une musique en cours de fonte. Car F-Shaman est écrit, composé, préparé (par Jimmy Febvay ce sacré guitariste), mais monté, ré-inventé, dressé avec les quatre éléments qui vont la faire s'envoler. C'est une conviction qu'au delà des notes et des articulations imaginées  réside un mystère, celui qui ne peut se réduire à la somme de quatre musiciens en train de jouer. Et c'est ce mystère extra-ordinaire, fugace, unique et flottant qui est si recherché. Un invisible merveilleux à ressentir. 

L'ici et maintenant coloré, et la communion laïque des émotions méta-physiques.

Mais F-Shaman n'est aussi qu'un groupe. Un simple groupe de musique qui ne veut que jouer, pour le plaisir donné pour le plaisir reçu, pour la simplicité chaleureuse et lumineuse d'exister.


L'aventure...




Celle extraordinaire mais si pragmatique. De la technique, du défi une folie une envie une idée, depuis des lustres et ce premier pied sur la Lune - comme sur les Amériques. Et la poésie, au delà des distances, d'une lointaine nécessité de découvrir quand même ce qui fait la petitesse de nos histoires et la grandeur de nos espoirs.


jeudi 24 octobre 2013

4ème épisode...

http://www.francemusique.fr/emission/alla-breve/2013-2014/fantaisie-en-si-pour-ensemble-et-electronique-de-francoise-toullec-4-5-10-24-2013-00-00
ça se cliqueouiencoreoui - 16h55, 22h25, 1h du mat' j'ai des frissons
puis... en podcast dès demain 25 octobre (comme la 3 ici)


Take a trip !





Mais oui il existe encore des surprises. L'invention permanente, partout, à nous de dénicher les perles et les trésors à la pelle, à nous de déballer ce qui se fabrique dans tous les coins, l'espace qui s'agrandit et les oreilles qui sifflent. Chaque découverte se présente comme la dernière, mais il reste des révolutions à venir. 
Depuis 100 ans la musique (occidentale) à plongé dans le son, une notion une vision une manière de percevoir et de sculpter - avec du temps de l'espace du volume du physique - mais surtout elle à ouvert les paysages sonores aux individualités élargies. Sans harmonies si ce n'est celle du fabricant et de ses envies.

Et donc pour Radulescu* (venu directement des spectraux* - Grisey, Murail et autres)on ne s'attendait pas à autant d'organique. Un mélange sombre et mobile, tellurique, souterrain de cordes et d'éboulements lents et permanents.


mercredi 23 octobre 2013

Elle est là elle est là ! Quoi ? Mais l'affiche quoi !

REWIND des Fruits du hasard* - on en reparlera bientôt...


3ème épisode...

ouioui ça se cliqueoui
passage à 16h55, 22h25 et 1h - france musique

...

La musique pour aprés.

F-Shaman



Rendez-vous dans 7 mois (au Musique Action* le 29 mai). Ce blog n'est pourtant pas un blog d'actualité mais parfois ce sont les futurs prévisibles qui donnent à réfléchir. Ainsi le fait d'avoir déjà la musique que personne n'a jamais entendue et qui sera joué beaucoup plus tard ? F-Shaman est au point mais ce n'est qu'en mai 2014 que tout ceci prendra vraiment la couleur aux joues de jouer.

D'ici là il s'en sera passé des nuits et des jours des choses et des extravagances. Qui sait.




photo Aline Aumont

mardi 22 octobre 2013

2ème épisode...


oui ça se cliqueoui

1er épisode...

ça se cliqueoui.

Sous l'image.

 F-Shaman au CCAM

 
Comme il y a le parfum de l'invisible*, y a t-il la sensation d'un groupe sous les images ? Peut-on voir les histoires au travers de quelques instruments figés là, des photographies de binious posés, de saxophones et de guitares sans sons ? 
C'est vrai qu'il y a dans les dispositions, l'harnachement des objets et les bidules pratiques une idée de ce qui pourrait se passer. Alors oui peut-être pouvons nous sentir ce qui va frémir dans ce qui est prêt à se dresser...






lundi 21 octobre 2013

Image floue du rien qui se fait pour demain.

F-Shaman de Jimmy Febvay avec Loris Binot et Tony Buck
rendez-vous le 29 mai au Musique Action



Ou F-Shaman et le futur en développement. C'est la joie des débuts, les préliminaires aux feux d'artifices, le jeu des envies qui vont pousser les réalités à venir, le moment où le son d'un groupe se fait, se cherche, se façonne, s'articule, s'invente. Ça n'a l'air de rien et pourtant cette période où tout le monde se fabrique à jouer et à faire sonner l'autre est la quintessence de ce qui fait l'unité, l'osmose et l'énergie "évidente" d'une formation musicale. 

Puis comment ne pas sentir l'universalité des choses ainsi misent en mouvement ? 


dimanche 20 octobre 2013

C'est demain.

La Banquise en live à France Musique - 27 sept 2013
 Commande de Radio France - les 5 pièces seront diffusées à l’émission Alla Breve* / France Musique dans la semaine du 21 au 27 octobre, chaque jour en fragments à 16h55, 22h25, 1h - puis le dimanche en intégrale de 23h30 à 24h... et podcastables.



C'est ce qui va rester, malgré tout ce qui a été fait. Enregistrer c'est cliclac photographier. Tenter de fixer one shot une histoire collective et au temps passé. Pas aisé. Car finalement Ornicar, ce n'est qu'un petitpetitpetit bout de ce qui a été. 
Il faut donc tenter d'y infiltrer les espaces et les dimensions secrètes, les sous-entendus et les infinités. Il faut donc chercher à y coller l'invisible, l'émotion peut être et le sensible. Il faut donc offrir l'épaisseur et la densité, ce qui s'est accumulé et ce qui s'est stratifié, les couleurs les envies les détails les précisions les hasards et les belles erreurs uniques. Faire de l’éphémère le présent du passé.

Ce qui ne se voit pas ce qui ne s'entend pas. L'entre les lignes.





Paréilodie d'un jour.


samedi 19 octobre 2013

Les interieurs physiques.











La fabrique à zizik.




La musique x, celle des uns et des autres, celle de chacun, la petite musique qui fait danser ou s'envoler ou vibrer. L'art des sons est un art de la caresse, de l'enveloppe corporel. Une suggestion loustic des acoustiques, un truc à sensible, une œillade papillon.


vendredi 18 octobre 2013


Chambre de là et de là.




Sophie Calle* ou Bettina Rheims* à Reims ? Ce sont surtout les regards de l'art sur le lit d'un moment, l'endroit des passages éclairs, des voyages et des impressions d'abandons temporaires. Une intimité légère comme un sommeil, le transport d’hôtel en hôtel de ce qui s'est passé dans un rêve ou une solitude.


jeudi 17 octobre 2013



décidément ce wifi... reste la petite musique.

mercredi 16 octobre 2013

Aaah Rebecca.

Elle trainait là, discréte.




Qui veut quoi qui veut où ? Minuscule, perdue, mais au bout des binoculaires et des soirs d'un parterre. Il y avait même un parfum de vanille dans l'air de cette île. Ambre et pénombre, les pieds qui glissent au dessus de ses faux airs, l'étoile au sol qui illumine un instant les esprits heureux du ciel, et le temps qui s'épuise à souffler les rêveries et les inouïs..


mardi 15 octobre 2013

Brainstorming.


En avant les pirates !




La vie aventure. Il y a des endroits des expressions des noms des idées qui donnent des envies d'ailes. La Buse. Pirate des mers. On imagine on suppute on s'enflamme pour la carte des expéditions que cela provoque.
Souvent c'est cela, c'est l'imagination qui invente qui turbine dans les ciboulots pour transformer la réalité en vie rêvée. Une vision joyeusement subjective pour fabriquer des histoires, des parallèles aux dimensions sans pareils. L'art du transport personnel, la poésie des drôles de manière de refaire.
Alors on s'en fout du réel ? Bah oui.