vendredi 31 mai 2013

Bien sur, ce n'est qu'une fleur.



Mais aussi un moment. Qui ne se voit pas et pourtant qui sous-tend la densité cambrée de ce que l'on perçoit. Ce qu'il y à autour de la belle plante, vie et temps enlacés, les couleurs indécemment et agréablement balancées. Le là et l'ailleurs, juste attrapés, à peine effleurés, humés, le temps de se regarder, de se compléter, puis de s'éloigner sans s'oublier.


Vendredi.

jeudi 30 mai 2013

Le jour d'avant celui d'aujourd'hui, à one dollar.

juste après le pied sur la Lune,
et cadeau 


18 août 1969 (exemple, mais qui va bien avec cette revue hot en couleur - offerte pour la concordance d'une date). 
Quelle étrange sensation que de se rappeler aujourd'hui ce qui se passait avant le même jour que celui-ci. Une pensée à remonter le temps complétement déboussolée. L'époque étaient aux conquêtes lunaires, rock'n roll et révolutionnaires. Et les mœurs joliment inventives. 
De se le dire en regardant deux chiffres et un mois fabrique un lien aux réalités projetées, fantasmées. Drôle de téléportation onirique créée pour suggérer ce qui pourrait encore trainer d'antan dans les mémoires et les attitudes de ce vendredi. Une envie des envies d'alors.

Tout ceci pour dire qu'à part la plastique playmate du mois d’août 69 (Debbie, sobre brune* olé olé), il existait une histoire en train de s'imprimer. On ne peut échapper à l'idée qu'une minuscule partie de ce moment est resté. 
C'est la question de ce qui est fait au jour le jour, seconde après seconde, l'instant du moment - qui va se loger au fond d'une existence. L'accumulation des odeurs et des couleurs, la déformation et l'équilibre autour de ce qui se passe, jours après jour, au cœur de son époque, en train de passer.



Rendez-vous aux Oliviers, ce soir.

aujourd'hui jeudi 20h aux Oliviers*


Jouer dans un restaurant (par sympathie) est une drôle d'affaire, lorsque l'on ne change rien et que l'on fait son set aux couleurs de jazz actuel et alambiqué. Le Loris Binot 5tet* n'est pas un routier de l'animation pizza, ni une machine à danser le twist en espace réduit, mais. Mais c'est le simple pari d’essayer ici ce qui ne se fait qu'ailleurs. Déposer des sons étranges et pas si facile à siffloter dans un endroit que l'on va mettre à l'envers. 

Un restaurant peut-il être une gastronomie d'autres sens ? Ceux d'une écoute curieuse et sans préavis ? Est-il possible d'être attentif de l'oreille lorsque la bouche avale une tomate, ou un anchois ? Le silence tendu résiste t-il au brouhaha détendu ? Peut-on flirter en toute tranquillité quand des cuivres soufflent comme des farfelus ? Le db excessif remplace t-il le verre de Pinot Noir ? Une note bleue en plein milieu des convives ? Ça bouge au fond du resto, c'est quoi ce binz ? Bonjour, bonsoir.

ps : il y a quand même au menu un ou deux Hendrix, faut pas s'en faire.


mercredi 29 mai 2013

Happy happy (100 balais, ça se fête).

Le sacre du Printemps - Igor Stravinsky*


...


You will find me if you want me in the Garden 
Unless it's pouring down with rain 
You will find me waiting for Spring and Summer 
You will find me waiting for the Fall 
You will find me waiting for the apples to ripen 
You will find me waiting for them to fall 
You will find me by the banks of all four rivers 
You will find me at the spring of consciousness 
You will find me if you want me in the Garden 
Unless it's pouring down with rain 
You will find me if you want me in the Garden 
Unless it's pouring down with rain 


mardi 28 mai 2013

Journée spéciale - et donc sans pensée. Juste ensolleillée.

"Out of the blue".




Le si soudain*. On le connait tous et on l'espère tous, ce joli coup d'inattendu, un orage ou un soleil. Et c'est dans l'expression, un peu aquatique, une blue wave, ou musicale, la blue note, ou oh la belle blue, bref, c'est dans la phrase unique que l'on se dit tout ce qui se trame en sensation.
L'art des mots qui ouvrent plus qu'ils ne définissent. Une fenêtre ouverte. Un art culturel, une manière de penser et de faire imaginer grâce aux perspectives provoquées.



lundi 27 mai 2013

Mais oui c'est beau, en direct.

ça se clique pour sur



D'en haut. Vues d'en haut. C'est pas banal et pourtant tellement banal. Et il y a une poésie des exploits technologiques. En orbite géostationnaire, voilà les mateurs du moindre mouvement, les examinateurs des nues, les analystes portés sur le nuage. C'est une description des courbes et des enroulements, forces en présences et courants tourbillons aux effets papillons.
La météo poétique ? La méthode météo telle qu'elle est, en situation changeante et mouvante, et permanente. 


L'esprit ailleurs.

















Suspension plaisante (et à ressort).

dimanche 26 mai 2013

Retours de nuit.

JAD - premier concert



C'est l'after-party isolée, juste après les excès d’excès, la descente d'adrénaline solitaire, le come back home, l'envers du décors, l'atterrissage en sortant de la piste aux lumières. Une sorte de debriefing aux oreilles qui sifflent de trop de db encaissés et de surchauffe des envies spontanées. 

...
...

Personne ne le sait, mais un concert n'est jamais terminé.





Ça va ? Ça va !





Ça va ? Ça va. La plus courante la plus partagée la plus évidente et simple expression quotidienne que voilà. La première approche, le croissant matutinal des relations qui ne demandent pas forcément à fleurir mais juste à s'établir.
C'est une belle expression quand même. Pudique et sans violence. Une douceur qui n'appelle que la possibilité et sans ordre du jour. On va même si ça ne va et on va sans explications. Ça va ça va, et le reste et le reste.



Quotidiens.









Froid ? Jamais.

samedi 25 mai 2013

Boum.

La photo osée, décalée, graphique, peut être sexy, un tantinet mode, in, dopée, obsédée,




Mais on voit déjà le prétexte pour montrer du corps nu (féminin très souvent) sur un blog qui se camoufle. Pas que pas que, cependant. Car outre le fait que ce soit une fille qui photographie, il y à comme David Lachapelle* une double lecture de ces attractivités misent en scène.
C'est l'univers de la mode et du glamour, un regard graphique et lissé, mise en scène pour séduire par l'envie et les corps parfaits, mais aussi... une composition, une saturation, l'art de mettre en figé des situations entre-deux, troubles, une décadence des mœurs joyeuse et aux allures superficielles (mais pas forcément superfétatoires). Le signe visuel d'une société de l'image, d'un œil sexiste (ou amoureux ?) et sexy obnubilé par le papier glacé des anatomies sans défauts.
Alors Ellen Von Unwerth renforce t-elle cette idée ? Non. Au milieu de cette théâtralisation* vibre un cadrage singulier et un grain de couleur qui ne se satisfait pas seulement de la beauté plastique.

La frontière est faible entre le premier degré au service d'une idéologie de la jeunesse pimpante, célébré et élitiste et la question du corps et de son image, la recherche de ce qui fait une dimension, une métaphysique et un tremblement d'art aussi. Comment savoir si ce n'est en sentant qu'il se passe quelque chose, qu'au delà d'une vue excité résiste un trouble plus inquiétant, plus universel. A chacun de se faire une idée pas vrai ?


















vendredi 24 mai 2013

Tentative.




Ce n'est pas grand chose, mais parfois c'est ainsi. Rendez-vous le 25 mai au Zoo'Bar après trois jours d'inventions sur le tas/tard, quelque part dans une cave.

JAD (Jarowsinski, Arlot, Deltruc) pour un blues noir et sombre, des histoires d'Amours à polar, en vrille, de l'accointance avec les dérèglements, une déliquescence poisseuse et sonore, et on verra bien. 

La différence ici avec une pub est que le fond de l'affaire n'est pas que le concert. Ce serait trop simple. Plutôt ce qu'il ressort de peu de temps de fabrication. Trois jours pour plonger dans le son de trois musiciens, trois jours pour décortiquer ce qui peut en jaillir et faire frémir, peut être.

On verra bien on verra bien...


La beauté malgrés tout.

Bach


On a beau ne pas aimer la musique classique non contemporaine, il n'en reste pas moins des œuvres immenses et fascinantes. De Purcell (Hush, no more !*) à x en passant par les ignorances qui vont un jour se dévoiler aux oreilles rétives et fermées. Alors finalement, opposer la/la musique n'est pas la bonne solution. Il reste de partout une création avec les contraintes et les envies du moment. Il reste au fond des vieilleries ce noyau vibrant de ce qui jadis et encore aujourd'hui fait se détacher des réalités.Il suffit de chiner et de trouver, au delà des bienséances et des modes superficielles.



la beauté par exemple d'entendre à 0:32 le chant amoureux de Glenn


jeudi 23 mai 2013

Là là et là.




L'art de la fraise. Gorgée et sucrée.



A transpirer la tentation d'étés flamboyants et simples bourrés de plaisirs déballés. Un rouge de passion instantanée, une marchandise de contrebande, douce folie d'un fruit sans mesures ni lois. La fraise franchement fraiche et chaude, bonne en bouche folle à honorer ou à lentement déguster. Même ainsi, à la voir flotter au creux d'une paume, frissonnante d'attente, offerte aux effets et aux sensations de pensées, on ne peut qu'y songer.


Juste comme ça.





mercredi 22 mai 2013

Impossible de vous dire.




Vitesse et frisson ! Le grand huit des instrumentations. Plein badin*, en tout les cas c'est ce qu'ils indiquent, pour le reste c'est au feeling des sens. Tout ceci pour dire que le rien, la sensation l'invisible parfois se mesure. En g* ou en pression*, en quoique ce soit de physique et d'élémentaire subit par les corps.
En revanche, on cherche encore, on cherche toujours la mesure la quantification le détail de ce qui ne se voit pas et se ressent, sans extérieur. Bien sur on sait de combien de joules de symptôme de chaleur s'exprime le plaisir, de combien d'afflux sanguin se voit la douleur ou la pensée de ci ou de ça même (*), mais plus loin, au fond des désirs et des envies, dans le jardin des merveilles et des imprévisibles, là où fleurissent les secrets alternatifs, qui sait de combien de kilomètres de litres ou de kilogrammes sont fait ces carburants de lubies ?

Cela résiste à toute analyse, ce sont des incohérences inventives. La création sans prévisions ni constante, le désir sans règlements ni anticipation, le corps sans marqueurs ou signes extérieurs mais pourtant bien truffé de richesses.




S'éffondrer en sons automatiques.

mardi 21 mai 2013

Encore !

Le souffle corsé ! Physique téléporté.

Brinquebalent et séduisant - et "as fast as possible" !

 



Conlon Nancarrow* ou l'art du piano impossible. Et encore une fois, cette recherche des possibles. Étendre l'instrument en le "préparant" (exemple*) ou en le poussant aux limites grâce à la mécanique. Injouable mais exécutable.
En bastringue contemporain, tout est à inventer. En tirant sur le pianiste on peut en récupérer le piano, et en cherchant bien, transformer ce bazar de saloon en subversion sonore.

C'est passionnant de sentir les limites, celles que l'on repousse, l'inventivité à détourner, transformer, cette frontière à faire autrement sonner. Un piano n'est qu'un piano et soudain bien plus. Une somme invraisemblable de sons et de poésie, hors cadre hors culture installée, hors déjà fait. L'injouable* à porté d'oreille et de création.

Dans cette recherche, dans cette expédition cette exploration on sent déjà ce qui va faire l'histoire et l'obsession créative. Sinon, pourquoi faire naitre le son ?




lundi 20 mai 2013

Carnet de vol.




Bien sur il y a une part de rêve dans le fait de voler, et une part de mystère à explorer une dimension nouvelle, un endroit en l'air, et à partager l'histoire de ceux qui ont commencés. St Ex' en a laissé des traces, mots de nuit et prose d'aventures, de la poésie aussi, mais d'autres encore y visitent les espaces et les interstices glamour des nuages.

Voler comme on l'imagine.



le carnet de vol de St Exupery*


En passant par là.