samedi 31 mars 2012

Une fleur toute deshabillée.





C'est un secret boutonné, et un mystère. Un cadeau. Une rose cachée camouflée maquillée. Et qui s'ouvre pour laisser s'échapper ce rouge parfumé des lubricités joyeuses et innocentes. On pourrait parler d'une pudeur joliment troussée, un corps dévoilé, ce sourire, et cette couleur qui s'épanche et se laisse aller à déborder, abandonnée. Il ne manque que le son des bijoux* d'ors et de théâtralité, mais on imagine sans peine le son et le souffle des attraits de cette nudité échappée.

Pourtant ce n'est pas seulement ce qui se voit et qui se donne sans toucher qui ouvre les espaces sans limites des sensations réjouies ; ce geste, une complicité des séductions croisées. Regards sur un beau déshabillé. 
L'inavouée, exposée - il flotte dans l'air crépusculaire imaginé une belle et chancelante électricité. Et tout l'art de la rencontre et de l’affleurement inventé.

Peut être que l'ambre d'une œillade illumine délicatement cette boite à trésors. Une caresse de bienfaits d'une simple crème de fleur d'été.
 


non, ce n'est pas de la colle UHU, une soucoupe volante, de la barbe à papa en gel, du cirage,
mais de... la crème de rose du Maroc ! un bouquet de rose emballé déballé à étaler d'un doigt sur les lèvres...



La clef des champs.




vendredi 30 mars 2012

Musique induite.







Un planeur comme un bateau "craque". De tous les côtés et avec musicalité. C'est une fanfare du mouvement et des torsions. Une conséquences des jeux de plastique. Caresses et frottements le long des flancs et des ailes, une danse entre un invisible mobile et le corps d'un aéronef.

L'imprévisible des sons et une réalité soudainement mis en partition. Le vol à voile se fait aussi à l'oreille, pour l'évaluation de la vitesse et pour le plaisir de se sentir fendre l'air. Quand au reste, ce n'est parfois qu'une ombre sur un rocher.

Quand aux vaches qui regardent une "vache" (le posé d'un planeur en rase campagne pour cause d'absence d'ascendance), elles assistent à un moment délicat qui laisse la musique de côté pour retrouver le plancher des marguerites (ah ! les marguerites....) sans casse binette.


billet (en partie) pour les planeurs de l'est 






Le sens de la formule - 15

 C'est un talent une légèreté ou un sacré pied de nez que l'on attrape, comme un polar ou un roman de gare. 
Le sens de la formule collecte les expressions bien enlevées de la rubrique "faits divers" de la presse régionale, parce qu’elles sont bien chouettes bien troussées bien surprenantes.



"Il a fait un bon repas avec un ami en commençant par trois bières pression en apéritif, une bouteille de vin à deux et deux mirabelles après le café. « Le tort que j’ai eu, c’est d’avoir bu ces deux mirabelles. » souffle-t-il à la barre."



jeudi 29 mars 2012

Les émotions sangsues.





Sont celles qui vous collent au cœur et à la peau. On n'y peut on n'y peut. Agrippés attachés, ce sont des perfections d'intérieurs, l'équilibre des beautés et des désirs - pendant un sourire. La tête en l'air, ces sensations filent dans le sang à toute vitesse et suent un parfum de plaisirs et de hors-temps. Elles donneraient presque à rougir ! L'incompréhensible si sensible.

Uniques et singulières, et indestructibles, elles représentent ce qui se donne en toute légèreté, comme une nature vivante et fébrile. Les sens indécents, fertiles, ouvrent une parenthèse dans les étés admirés. 
Elles sont si belles ces fleurs - jolies prunelles... parfois, même, on les diraient animées, pleines de lumière et de couleurs à corps délié.

Des doigts jouent des claquettes. Les chercheurs de trésors - aux mirettes curieuses - explorent enthousiastes les inconnus. Il fait si doux dans ce coin de quotidien. Une île illuminée de chaleur. Même la Ray-Ban* ne peut bannir ce que le soleil embrasse sans hésiter.

Les émotions sangsues mettent les dessous dessus. C'est un drôle d'effet. Une qualité remplie de saveurs des pêches de pêchés cueillit au creux des sentiments laissés au vent des atmosphères. Il fait si beau. On dirait que le temps s'est arrêté. Il faut en profiter, encore. Il y a tant de féerie aujourd'hui.

Mais plus que tout, les émotions sangsues laissent le gout d'un infini, la certitude que rien ne disparait. Elles courent, inégalées, le long des souvenirs et des avenirs, dopées au présent et aux surprises d’un bel après-midi.




Ca alors !



Au dernières nouvelles fraîches comme une bise et chaudes l'été, le type du "passage bleu" (aux histoires rocambolesques 1 2 3 4) transforme l'air du quotidien en... or-sourires ! Ce n'est donc pas un bricoleur du temps mais un magicien des heures plaisir ! Affaire surement à suivre....

Nature et découvertes.







Comment font-ils pour côtoyer de telles émotions et se satisfaire d'une musique aussi trouée. Le son "nature et découverte" ou comment réduire l'espace visuel et corporel à un son d'ascenseur. C'est la Muzak* ! C'est la Muzak ! Clic clac, la musique sans fond pour s'éclater dans les airs.
Peut être ne faut-il pas mêler merveilles et merveilles. Les unes peuvent vivre sans les autres, la beauté d'une chose sans la beauté du tout. Peut être. C'est ainsi d'ailleurs que l'on peut voir des musiciens extrêmement "pointus" dans leur recherches sonores et pauvres en art pictural ou en judo. Bien sur. Bah oui. Il faut du temps...

Mais tout de même... les vidéos de vol à voile rassemblent une curieuse propension à la musique de base. Il y à donc des cultures et non une culture.


mercredi 28 mars 2012

Mercredi.




Tic Tac, tout à trac, c'est le fric-frac, dakodak, sans dec' ça jette et ça décape , hey mec, cette nénette, et ce soleil, qui sourient du bec, ahahah, clic clac, l’instantanée, le kéké, et l'été, en vrac, tac au tac, mic-mac sans mac', oué oué dak, et cetera, rires aussi sec, c'est pas du tek, pas du toc, ah quelle veine. Ooooooooooookay, alors tiens, ça se kiff dans les coins des couacs, kiosque à espérances éphémères. Kiiiiiisss.


"La puissance de germination d'une langue" pour re-fabriquer du langage.




Le poète est en danseur en écrivant... et est plein d'humour. Le plaisir des "mots" avec ce jeu permanent d'inventions ludiques, farfelues ou facétieuses. C'est un télescopage torrentiel d'idées mêlées, de plaisirs d'entendre les sons se combiner et s'envoler. Novarina c'est un monde parallèle, une réflexion reflet, une farce merveilleuse et la liberté d'ivresse. 

Ce langage est un langage gicleur, une intelligence populaire, du Rabelais vivant et généreux, jouant détournant se moquant tournoyant avec l'esprit des lois de l'écriture - sonore.

Valère Novarina à le béguin pour Louis de Funès*... quoi d'étonnant ?





mardi 27 mars 2012

Histoire de l'œil.




C'est presque une intimité nue, cet œil. Qui s'y cache, quelle histoire, quelles envies, quelles contradictions.
Le bleu des horizons à perte de vue - la vraie question. Se rapprocher pour comprendre perd le scrutateur (et de lui même encore plus), tenter de déceler une raison, une optique un point de vue.
Mais au plus prés, tous pareils. Qui est quoi, et cette humanité qui réside au fond dans un mouvement corporel, sans raison apparente si ce n'est ce qui est entre-aperçu.

L'œil amoureux des mirages et des surprises, au delà des réalités, un mystère des existences pour binoclards interrogatifs. L'avenir est à lire dans le cristal (hein ?) - peut être...

Azur. Encore plus prés et l'effroi. C'est vrai ; tant et si peu. Dans cette camera obscura, ce sténotype humain (singulièrement humain), brule et s'agite les continents inconnus. Parfois une île, et parfois ce vide, mais encore cette question, même en touchant, même en décryptant.

Allons ! Le corps ne révèle rien, le mouvement peut être. Un geste un baiser une larme, ce qui change, ce qui grandit ou dépérit, une ride ou un sourire, le zeste des quotidiens qui vient perler le long des iris focalisés.




Ca flirt dans le ciel !




Jupiter et Venus et la Lune en terrasse...*


Vrac n°(on ne sait plus).







lundi 26 mars 2012

Juste un peu de baryton (mais, point trop n'en faut).






introduction "la chair de l'homme" de Valère Novarina - Cie Tsara*
(le baryton, bel instrument, gros bazar, quel organe, est sponsorisé par les Fruits du hasard)

Ca se passe aussi un peu là...

le grand air se clique, forcément....

Lundi soleil !


Quid ?



l'entourloupe des reflets
?
l'endroit
l'envers
oh eh
!
comprends rien
comprends rien
...
bah bah bah
.



 



samedi 24 mars 2012

Vrac nawak.

Certains matins.



Il y a comme un air de douce douceur dans l'atmosphère légère. Un coin de parfum qui attrape le nez et l'esprit comme un message volage jeté dans l'aléatoire. Il faut peu mais le jaune d'une odeur peut parfois transformer tout le trottoir en un coin vaste et lumineux, une fête une envie et un sourire épinglé pour quelques mètres de quotidien balloté. Le retenir encore un peu, avant que ne soit imprimé seulement le souvenir d'un moment joyeux...


vendredi 23 mars 2012

Train-train n°3.

Ca alors ! L'île aux pensées sauvages !




Une île sauvage !? Qouôa ?! Mais alors mais alors, il existe bien un endroit falbala des illusions libres. Un paradis débridé, Walhalla l'Eden la Cocagne le lieu des délices sans filets. Perdu au milieu des déserts maritimes, dessert du pacifique idyllique et minuscule point de rendez-vous rêvé des solitudes (n'est pas Macao*...). 
On imagine on imagine, ouioui, que tout y est permis, parenthèse de civilité et déviation des routes pré-imprimés. Mais, c'est la bas qu'il faut aller, la nuit en rêvant ou le jour en dansant !
Plages et bleus des mers, ciel et blancs des sables, exquise exclue du monde débusquée par hasard sur la mappemonde des aléatoires. Il faut se dépêcher d'en dévorer les attraits, cela ne va pas durer, entre la montée des eaux et le réveil des réalités - ce qui est unique est un mystère épanoui qui peut si vite s'évanouir...

Belle courbe galbée dis donc ce continent riquiqui aux horizons d’oiseaux tellement vaste, l'île sauvage trainaille loin des côtes habités, entre soleils et lunes sempiternelles, tranquillement délaissée, et déshabillée. Une inconnue fantasmagorique aux contours lumineux qui se donne au vent et aux marées, comme pour une douce bise de brise aventureuse - et le reste et le reste.
Il faut la toucher pour y croire ! Simple et naturelle, l'île aux pensées, enfant des merveilles, n'a pas son pareil pour se laisser aller le long des parallèles et des latitudes époustouflées. Un jardin sauvage, une terre de mirages - un minuscule petit bout d'univers, parfumé.

En tous les cas, c'est une île aux berges bien roulées par les pensées, et qui, une fois accostée d'évasions, ne pourra plus s'oublier.



jeudi 22 mars 2012

ssSSSssschhhhwuuuuuuuuiiiiIIIIIIIIIIooooouuuuUUuuushhhhhhhh...




Le plaisir des mots est un plaisir de l'autre. Le jeu des sentiments provoqués et des sens tendus comme une caresse de lointaine pensée. Et les chausses-trappes et les chausses-trappes ! Le rythme imprévu et le mélange des genres, ou encore ce petit truc que transmet le sourire d'une sonorité ou le soleil d'une parenthèse, une discrète bise de paysage imaginé. 
De cerveau à cerveau, croche pieds aux réalités tout le reste qui s'anime autour, comme une fête foraine aux multiples sonorités, ouverte à toutes les possibilités. BlIng blOOOnGG PAF pof ToooNng. Il n'y pas de technique ni de message si ce n'est le plaisir transporté d'une idée, mécano à troubler, fabrication à séductions ou la grande peur du noir des arrêts.

Les mots et leur envers au décor invisible. Mais bon sang, qui se cache derrière ?



Encore Kantor !


mercredi 21 mars 2012

Ce jour l'autre.






c'est mercredi






           et alors




        et bien





 rien                            

rien



                                                sauf que





ça fait
plaisir      







pour

l'enfance




qui   




traine                   





       encore encore encore
              











La gourmandise des mots (un "alcool d'homme").




C'est une surprise pour celui qui ne connait pas. Pas au tout premier contact parfois tant l'écriture différente, inhabituelle, peut dérouter et se présenter abscons ou hermétique. Et puis d'un coup, tout apparait au déclic d'une tournure, d'une combinaison, d'une facétie phonétique. 
Et voilà la féérie des mots inventés, truculence de l'esprit fébrile fertile qui frétille et qui jette un feu d'artifice d’expressions inouïes. Il n'y à pas de sens visible ni de sens caché, mais le sens d'une langue qui dit autrement la poésie du corps du langage. 

Valère Novarina* ! Quelle fête !

Il faut oser, tenir la barre d'un texte qui ne se donne que dans la disponibilité, et le jeu. Car c'est un jeu. Une manipulation joyeuse des mots, des mélanges incongrues, des dérapages et des greffes inattendues et cette entière joie de coller démantibuler arranger et faire sonner et vibrer le son du corps des mots.
Il faut prendre le temps de déguster ces amas multicolores et ces continents inconnus. Tous ceux qui écoutent et se donnent corps et âme pour voir et entendre cet auteur prennent un ticket pour le grand-huit. Farandoles et réflexions balancées dans tous les sens spectaculaires qui ne peut s'offrir en fast-food.

C'est tout l'enjeu. Redonner au plaisir sa qualité, celle d'une immersion longue dans la pensée et sa transcription bourgeonnante et pleine de curiosités. Oser se laisser activement aller dans cet espace qui permet d'accepter l’intelligence comme une fête partagée.

Alors, on peut même penser avec ses pieds ! Et c'est drôle !











Dans "La Chair de l’homme", Valère Novarina déploie une « rosace » depuis son souvenir d’enfance de la fête foraine qui venait s’installer chaque début septembre dans sa ville, Thonon-les-Bains, en Savoie : « Le samedi 10 septembre, à 14 heures… », et il saisit plus de 1200 personnages – un par verbe d’action de la langue française.
   

– Depuis la colline, je veux voir en une fois tout entière la grande foire de Thonon.
– Quel jour sommes-nous ?
– Nous sommes le premier jeudi de septembre. J’ai dix ans.
– Que voyez-vous ?
– Quatorze cent soixante et onze personnes, hommes, femmes, enfants.
– Que font-ils ? Qu’est-ce qu’ils font ?
– À  cet instant précis ?
– Oui.

Médée la Quine ôte son béret ; Tiénon pousse une charrette ; Lucien à Pitaque examine une corde ; Gouttière vise ; Louis Lanlà sort son porte-monnaie ; Marcelle à Grabé tartine des rillettes ; Goni enfonce un bouchon ; Dian à Tantiet flatte une pouliche ; Batiste du Martinet revend deux poules ; Joset au Rétami verse à boire ; Snô maintient le poney ; Bagdad confond deux allées ; la Franceline à Sérou soupèse une lessiveuse ; Pierrot Trosset relance un anneau ; Bruche melon manque son tour ; la Papicaule feuillette le dépliant ; Adrien Charles encercle une bouteille ; Marcel à Rénon compte les vaches ; Maurice à Délégué engloutit une omelette ; Doyon élimine ; Guste au Pimontais entame un reblochon ; Cervasson bougonne ; Dix-sous-de-lad récidive ; Jeannot Bel-homme enroule une ficelle ; Pissette enmabe la barrière ; Julien au Vieux soigne une truie ; Dian la Greule conduit une auto-tamponneuse ; Stif se souvient d’une chanson ; Edouâ à Cauly embrasse sa cousine ; le Fine u Piet songe ; Champreneau réussit ; la Lène à Bolon souffre de la chaleur…



mardi 20 mars 2012

Bonjour ! On ne se connaît pas - mais nous voilà dans le même bateau.




Rattraper les wagons dans une création déjà créée ("La chair de l'homme" de Valère Novarina) s'apparente à jouer des coudes habillé en monte-en-l'air. Musicien-Coucou qui fait son nid discretos en s'habillant des rythmes explorés au préalable par l'équipe précédente (ici Jacques Di Donato* et Isabelle Duthoit les musiciens de la Cie Tsara*) et douce contamination de l'espace par ses propres attitudes.

Il faut respecter et bousculer. Modifier ce qui permet de s'approprier les équilibres tout en se nourrissant des recherches et des solutions précédentes. C'est un jeu d'affirmation et de manières délicates, une rencontre.

Chaque spectacle à son rythme et un type de respiration, issus à la fois de la dramaturgie objective et des alliages propres à une équipe. C'est une construction singulière d'individus et d'objectifs artistiques. 
Arriver comme dans un jeu de quille dans ce binz n'est pas la meilleure des méthodes... tout est affaire d'audace et de moulage, une distance à apprivoiser et à parcourir pour capter ce qui se passe au cœur de l'essentiel et y insuffler sa propre vision. 

Une belle épopée...



 

Navigations ivres et... et... et l'élégance.


Oh la haut.

Venus & Jupiter



Rien à dire rien à dire. Et rien à dire, c'est toujours une belle beauté de voir d'aussi prés Venus* se trimballer toute nue dans le ciel étoilé. Simple et sans soucis, dodelinant du derrière sur la voute céleste. Ça balance pas mal dans les atmosphères des nuits à siroter leurs lumières. Yeah yeah yeah ! Elles sont belles les belles qui donnent ainsi de leur légèreté une idée des présents enchantés. Fées des champs stellaires et donzelles trempées d'alcool à prunelles. Illuminées.