mardi 31 mai 2011

Les petites choses d'un lundi.



7:57 de rien... et même un peu de vent vers la fin


Et tout le reste avec, et dans le mille et l'une des nuits et des jours qui débarquent. Que donc réserve la réserve des avenirs si ce n'est l'avenir à venir. Heureusement que l'on ne sait pas encore pour ceci ou pour cela, bien heureusement que l'on ne lit pas non plus au fond du cristal des sur-lendemains, car, finalement, oui, ce sont les surprises surprenantes qui donnent cette chouette saveur énigmatique ludique aux matins.
Qui pourrait prédire, qui pourrait dire. Et qu'importe ce qui surgit... mais c'est partout, mais c'est partout ! Olé !

Et d'ailleurs au fil des moments simili vides d'un lundi, les petites choses qui n'ont l'air de rien, qui ne valent pas tripette et qui peuvent même disparaitre sans laisser de traces se manifestent aux regards avides du temps repris pour doucement le remplir.
Perdre son temps c'est au moins en gagner un autre, celui des anodins et des anonymes, du vent qui file ou des hirondelles, jolies demoiselles. Dans ce monde aux minutes agrandies et aux riens pleins, on dirait bien que tout est là, aussi.

Tristes beautés.

bien sur que cela se clique, enfin


lundi 30 mai 2011

Lalala la laaaa....

ça se chantonne en se cliquant








Que dire, que dire, que dire....




Synesthésie des signes.



Fruit de nuit.

installation de Pierrick Sorin*

dimanche 29 mai 2011

Clic.




Dans la pluie qui mouille mes cheveux.




Le souffle ou l'air est une histoire de tuyauterie de fer, parole au milieu d'un air qui se la joue un peu trop fière. Mais, mais, mais, le pavillon noir levé en l'air, donne quand même, sans en avoir l'air, une idée qui manque pas d'air. 
Ben oui ben voilà, Ça tournicote, ça file doux, puis ça revient fort, on dirait un courant d'air, qui prend un drôle d'air. Le saxophone, roi des airs ? Ah ! Pourtant, de 1000 manières en ce moment c'est le désert ou le dessert (chaipus*), bah qu'importe, c'est surement le dernier saloon avant l'enfer. Tiens d'ailleurs, v'la l'Albert !
Oh ! Un Canadair, un Canada d'hier ou un Canada dry (triple chaipus sans flair) en main on se demande se qui l'amène sur cette aire. "Hey bonhomme !" dit le barman pote à sa mère, "t'es au parfum pour les concombres d'hier ? Parait que... Ah mais tralalalalère, je m'arrête...", puis il prit sa bière en matant la tête de cerf accrochée au mur couleur chair. Peuchère bonne-mère (faux chaipus), avant de continuer à causer faut vider sans manières. Atmosphère.

L'albert, bof, se retourne et lui lance....

... "t'as vu ton blair ?"


...de plus en plus incompréhensibles en ce moment les billets, non ?

samedi 28 mai 2011

Ne pas traverser... sauf au bord de l'île.



On ne peut pas on ne peut pas, toujours tout foufou traverser, des mers et des ciels, des faims et des soifs, sans arpenter l'impossibilité qui oblige à rêver, de l'autre côté. 
Alors il faut se jeter, tête baissée au sein de l'inconsciente liesse de ce cœur volant au bord des grèves, et laisser se déposer les traces temporaires et laisser s’effacer sur le sable du paysage mouvant, le territoire éphémère, aussi grand que le présent. 

Au perron des corniches hésitantes survolées de soleils languissants, ourlets de pierres fantasmées emballées par le vent, subsiste une immensité invisible, juste entre terre et mer, juste entre corps et pensée, un revers de l'endroit, indéfini, qui se livre, dans les fuites, et qui luit, dans la nuit.

L'antre de l'entre, en équilibre et secrètement, offre l'infini du bord des impossibilités. Comme un nouveau monde au dessus des réalités.



Et l'au delà, borderline du bord de l'île, fleur flottante, parfumée d'aventure et de liberté, enrubanné d'esprit bigarré, trempe ses pieds et son regard dans le joyeux concert du son d'ailes si ensorcelantes...


What’s your name ?
What’s your name ?

Diorama sonore n°11 : topinambours et trompettes.





Et hop, l'atelier de Marie Cambois se retrouve avec les consignes du ministère de la santé publique. Normal, ils pourront manger des frites tous les jours quand ils seront enfin adultes...

Sacré Marcœur, jolies framboises et grosses manivelles.

Les femmes, ah les femmes - Albert Marcœur
ça se clique forcément pour le plus grand, plaisir

vendredi 27 mai 2011

Jump !


go go go ! ça se clique, pour y sauter


Jump ! Ça alors, un site* de sauts. Mais oui, de sauts. Ah voilà. De toutes sortes, de toutes les couleurs, sexy ou enfantins, joyeux ou désespérés, en vacances ou au travail, un site de sauts c'est quand même une bonne idée ça ! Salto et tout le monde en l'air, le temps arrêté et l'incongruité géniale d'un simple geste. I get up and nothing gets me down* dirait la chanson de Van Halen, jump ! jump ! et aller gouter au ciel et aux a-pesanteurs.

Le saut est un mode de déplacement que peuvent pratiquer les humains et certains animaux consistant à se propulser dans l'air en exerçant une poussée sur le sol (ou sur tout autre support), souvent en enchaînant une contraction suivie d'une extension rapide d'un ou plusieurs membres, dixit Wikipédia. 
Et voilà comment se propulser dans les airs prends des allures d'art en l'air. Chacun son style, du saut du lit au saut de l'ange, du saut de la mort au saut figure libre, surréalisme* et Dali*. Yeah, yeah, yeah ! Axel périlleux, vrilles et torsions, triple flip et autre peau de banane, qu'importe, ce qui compte c'est de se sentir voler sur Terre.

Go ahead an' jump, jump!
Go ahead and jump !




"Roads ? Where we’re going, we don’t need roads" - Retour vers le Futur dans un billet abscon.

Alors ça commence fend la bise, au kilomètre O, c'est là c'est simple, l'absolu droit devant et full speed. Objectif Lune en ligne de mire, rien de plus facile. Coureur d'une course en tête et espoir au dossard bleu nuit.
Ce que l'on veut du delà est devant, démarrage sans complexes, le premier pied qui ose, l'autre et la route qui se déshabille, course poursuite d'une philosophie, aphrodisiaque.




3 comme on 1 2 3 Soleil ! et full fun full sun, tout se fait sans fuel, l'oxygène en carburant et les yeux déjà devant, plein de zef. Ça pétarade sous les semelles qui écrasent le bitume et survolent les lignes blanches sans soucis, sans interdits. On dirait des claquettes mirifiques, cette manière de danser, en volant, de rebondir, en joie de vivre, sourire au cœur et le reste derrière, en pensée balai.
 



Endorphines lumineuses du kilomètre 5, voilà les étoiles qui sautillent, artères bourrées de substances intimes full dream, ça circule de bas en haut, les pieds dans le caillou et le reste en l'air. Shoot émotif et les foulées comme autant de rêves archi-bottés. Bien calé dans le sentiment impudique, le courant d'air le long des enjambées et le paysage qui défile, et le paysage qui défile.

Rien n'est plus devant rien n'est plus derrière, sens dessus dessous, la soif des réalités transformées au prisme des envies.




A 10, rien ne va plus rien ne va plus, sauf l'envie, full kiss, sans limites, et on le sent on le sait maintenant le kilomètre 12, celui dont on espère dépasser les bornes, ne sera qu'une rigolade, le corps au delà et l'esprit ailleurs, full life et la tête qui tourne et la tête qui tourne. 


 


C'est la lune du 12, celle dont on fait tout une histoire, fabrique à émotions et eden secret, la vision qui se brouille et la flottaison aléatoire de pensées sans ancrages, un vent stratosphérique tourneboule autour des idées noyées par les effets. Un full aux as qui aimerait emporter la mise et se laisser aller dans les champs de blé. La nuit du kilomètre 12 est une lubie, une marotte que l'on garde comme une confiotte, pour les jours sans et le corps absent. Mais le temps avance, le chemin se précipite...





Roads ? Where we’re going, we don’t need roads, car au 17 tout est rouge, plus de route ni d'asphalte à bruler, le reste est ailleurs, l'indéfini comme horizon et les avenirs libérés, au milieu des lendemains.  

Full flight, une Odyssée d'aucune mer d'aucun ciel, le simple décor de ce qui est gardé, et préservé.

Tiens ! Les poteaux qui groovent.

ca se clique clac, musique de copains !
 

jeudi 26 mai 2011

Yeah yeah yeah les filles !

 acte 1

acte 2

 acte 3

acte 4

acte 5

+

mercredi 25 mai 2011

Les lèvres du temps, comme une fête au vent. Belle lumière !



Elles vous embrassent et puis filent bon train, jolies joyeuses et pigmentées, départageant d'un coup de vent ce qui fut de ce qui sera. Parfois même, on dirait qu'il s'arrête au contact de ses lèvres, cet instant brulant dont elles transforment folâtres le présent en quelque chose d'unique, et d'irremplaçable.
Le toujours mobile est un passager de l'éphémère, baiser perpétuel appelé à rester gravé dans le sillon des aiguilles death kiss qui tracent tournent et repassent. Comme une fête.

Rien ne s'oublie, rien ne se perd et tout se transforme, splendide mémoire de fer, rougie de chaque première seconde en sursis, et la torture exquise de laisser couler devant des yeux ébahis et au milieu des avenirs qui déboulent ces moments dont on aimerait garder conserver serrer, retenir.

Sur le cadran astronomique* ne circulent que de simples circonstances, indifférentes. Mais au milieu de la cathédrale du temps...
                                                                 ... là, au bout des naguère(s) et des lendemain(s) il y à ce curieux passage dans l'entre deux - plage rêvée immobilisée sur les laps d'émotions - qui se relâche, phénomènes et merveilles voltigeant en l'air comme une parcelle de ce qui ensoleille, et ne dure.

Mais non. Mais oui. Il n'y aurait pas cet avant ni cet après embrassés si la fuite égrenée n'existait dans l'allure d'une belle histoire, et du temps qui passe.
Tic Tac ! Chaque lever de soleil restera un mystère épinglé au revers pour celui qui aime à percevoir ce qu'il ne peut plus voir, ou demain.
L’avenir danse joyeux et léger au dessus du buffet de l'horloge métaphysique, les automates dégingandés se renvoient les heures qui trainent et ne cessent de regarder les phases lunaires qui s'illuminent au dessus de la planète aux nuits bleutées. Sur le côté, le comput, lui ne se laisse pas démonter et continue ad vitam eternam de dessiner ce qui va arriver. Aujourd'hui et demain, comme une dédicace.


Le souffle des lèvres du temps semble pourtant se prolonger doucement en une candide et pétillante brise. Juste assez pour colorer le reste à vivre. Chouette.


mardi 24 mai 2011

Le problème du saxophone.

ça se clique, au risque d'une ruine


Le problème du "saxophone" c'est le Jazz (et à une autre époque, l'armée*). Non pas qu'il n'y fut pas bon, bien au contraire, mais comment le sortir de ce que l'on s'attend à entendre pour le voir apparaitre en musique contemporaine ou en noise ou en musique improvisée ou. Le code culturel est mainstream - même dans les niches - et chaque période, ère ou époque connait ses résistances d'existence face aux appels de la nouveauté et de l'inventivité. 
En jazz, il fallait bien "sortir" à un moment du son et de la manière de Charlie Parker* (même ivre* - pour ce solo il était porté prés du micro par Ross Russell le producteur des sessions d'enregistrement), puis de John Coltrane**, puis de Mickael Brecker* (avec quelques citations historiques qui brouillent les pistes*), et tutti et tutti - sans parler de * !
En musique classique aussi comment enfin ne pas se laisser evouter par les micro-tonalités, les multiphoniques, les dissonances, le spectrale, le son et ses intérieurs, l'abandon de la note et "sortir" du romantisme... ou de l'Arlésienne de Bizet* par exemple.
En tout lieu enfin, comment profiter des merveilles vibrantes de ce tuyau et ses innombrables possibilités sonores, richesses issues d'une mécanique des fluides, des phénomènes physiques du son, élément omniprésent et sensationnel.

Du coup quel plaisir, là de suite, de l'entendre (entre autre, entre autres) dans XAS de Xenakis*, Zu* ou ici, avec les Ruins* et plus précisément en live avec Tatsuya Yoshida* (et parfois avec Ono Ryoko*). Thank you !



itou idem pareil au même

lundi 23 mai 2011

La méthode Maxwell - ISO 9001.



Et voilà la situation, plage acoustique improvisée d'aérophones et de diverses environnements sonores où s’insinue le texte de Benoit Fourchard, éclaté, éparpillé, désarticulé démantibulé et remis d'aplomb par Jeff Gondek, par ci par là, en multidiffusion.  
La méthode Maxwell* des Fruits du hasard* (Coco Bernardis qui met ici en jeu) respecte c'est sur la norme ISO 9001* avec "ses exigences organisationnelles requises pour l'existence d'un système de qualité". 
Qualité de l'air qui file, qui court et circule, cet état en suspension qui dépend du lieu, de ce qui s'y passe, s'y trame, de ce qu'il renferme, merveilles et singularités acoustiques, et de la possibilité de rendre visible l'invisible sensation de l'unique, de cet éphémère instant, collectif. 
Qualité de l'écoute, seul méthode pour percevoir et se laisser emporter par le présent. L'ici et maintenant incandescent pour peu que l'on veuille bien le laisser être. 
Qualité de disponibilité, ce comburant fondamental ouvrant la porte à l'inimaginable et à la surprise. Le hasard et "l'accident" comme piste, comme horizon comme appui, comme mondes inconnus et impatients à être déployés. Tout est déjà là mais on ne sait ce qui est encore là.  Chasse au trésor, et puis soudain cette élévation, une communion du présent.

L'aspect physique de La méthode Maxwell est dans l'équilibre, château de carte des sensations tenues en haleine et en l'air. Nul théâtre, nul concert, nul virtuosité technique mais le pari de rendre mobiles et articulés des mondes abstraits ou très narratifs, des espaces élargis ou la densité d'une présence, le corps et l'incroyable immensité d'une architecture spontanée qui provoque - parfois souvent pas toujours seulement ici - l'apparition d'une palpitation inconnue, révélée, vibrante, incroyable et fantastique et qui ne peut se résumer à la somme de ce qui se voit ou s'entend. 

Une beauté de tous pour tous que seul l'improvisation libre peut faire apparaitre.

Qu'importe alors l'histoire, ce qui se joue est dans l'impossible soudainement accessible. Le voici incroyablement vivant, l’inouï né d'une vérité nue des lieux et des esprits heureux, des moments inventifs, inimitables. Un festin.
Qu'importe le nom aussi, le moyen ou qui, car l'essentiel est déjà, il "suffit" de le découvrir avec curiosité, avec précaution aussi et se laisser aller à cet immense bonheur de savoir que partout et en chacun réside une incroyable poésie d'être.

Bas/Haut

dimanche 22 mai 2011

Merci à toi l'Albert !



Qui sait si tu lis cette cale à quotidiens, mais ça fait plaisir de voir ta carte au son d'un coin de ciel bleu. Faut savourer la couleur des jolies choses pas vrai ? 
Et puis faire sourire du bout des nécessaires, sans trop s'en faire. 
Elle était belle, oui. 
Vive tout, alors.


ça se clique, oui bien sur


Hop hop hop.




Hop hop hop. Lendemains brouillons des précipices à venir mais Martial Solal en fond de fond pour donner le pep's des rebonds octogénaires. La musique entre les doigts et la poésie au culot des esprits. "Ahhhh...", on connait on connait et l'humour qui finit et les applaudissements à peine commencés et l'élucubration qui déjà éblouie. My funny valentine, triste oui, mais non, sautillant de vivre et de dégoter en deçà au dessous le soleil qui brille et la finesse élégante du détournement des joies de vivres.
Tout est là tout est là, l'espace noir & blanc qui s'agrandit et les yeux qui s'arrondissent au gout des facéties en technicolor©  et des chausses-trappes à oreille. On pourrait prendre la poudre d'escampette pour plusieurs éternités (une à chaque seconde) dans ces divagations inventives, circonvolutions aériennes qui jouent les trompe-la-mort et donnent à penser la journée comme un événement acrobate.
C'est ça le truc, il n'y à pas mystère. Passer l'arme à gauche des réalités et se décalquer au milieu de ces instants sans fins. Qu'importe alors le thème, celui d'un Lover man* à vau-l'eau par exemple. L'essentiel est dans ce qui s'élève et s'invente jour après jour, tournant le dos aux pesanteurs de ce qui ne se fait pas, encore.
Et l'espièglerie* de Martial Solal, galéjade faite aux mauvais esprits, et aux temps un peu tristes. La fine fleur est en l'air, matinée de pensées rubans colorés qui swinguent cheveux au vent. Un contrepoint rempli de malices comme un trésor de gamin toujours surpris. Allez ! Pause*.

Le fou des flous.



Les champs flous des prairies voilées balancent comme une brume ensoleillé. On dirait l'invitation chaleureuse d'une vibration joyeuse à se rouler dessous les dessus. Drôle d'effet, si simple et si saisonnier, profiter de cette herbe folle comme du vent qui traine et fait frissonner, et tenter de sentir ce qui se joue dans les ombres portées d'un simple été.

Peu de chose finalement pour laisser un instant occuper la totalité.

La vie comme elle va, le flou comme une moue, navigant au delà des réalités et filant sous les apparences. L'embardée d'esprit et voilà le champs flou fou qui s'habille d'envies et de perspectives. Le long des brins qui fleurissent une onde chaude et féminine passe et caresse les coquelicots de ces endroits aux envers bientôt dorés.


samedi 21 mai 2011





Le mot jamais n'existe pas toujours.



Non, il n'existe pas. Le mot jamais qui fige et fixe le futur au passé n'a pas de place au milieu des présents qui filent, lumineux. Demain n'est jamais demain ça c'est certain, et le futur en équilibre est encore et toujours à jouer ; alors comment laisser un jamais avaler un présent où tout peut encore être tenté. La dynamite dynamique des passés et des futurs en cours de fabrique rend le jamais impossible. Qu'importe les réalités, il faut avancer, tenir le pas gagné et survoler les paysages des impossibles. 
La haut, de haut, tout parait si petit, on dirait même que le soleil brille, transformant les nuages en îles où peuvent se poser les ailes d'elle, de cette imagination aux ciels sans limites.

Intonarumori ?

vendredi 20 mai 2011

La belle vie ? Une belle illusion !

 tchin boum, ça se clique


Méliès le magicien (son site*), ses effets iconoclastes, le trucage scientifique, la poésie de passés tellement en avance sur le temps, le veinard et malin qui découvrit par hasard le truc de la substitution par arrêt de la caméra, la science-fiction d'avant fabriquée de toute pièce dans le studio de Montreuil dont la verrière laisse parfois trainer ses ombres sur la pellicule, les centaines de Star Film (dont L'omnibus des toqués* et 90 autres ici), et tant et tant (interview* Nancéienne). 

Méliès, l'aventurier, embarqué dans le cinéma après avoir vu la lumière d'un Lumière comme d'autre se jettent dans le punk à la suite d'un concert des Ramones. 
L'art, la science, la poésie et la farce se mêlent joyeusement dans ses pellicules aussi courtes qu'un solo de Charlie Parker*. De microscopiques bouts d'une ile aux merveilles où tout est possible (Un homme de têtes*), où la vie est belle, et bien féérique. Musique !*

Méliès, sacré farceur. Ironie des situations (Le tripot clandestin* et la maréchaussée ridiculisée) et comique des trompes-l'œil inventés par ce sorcier bien-aimé. Comment ne pas se sentir charmé par ce regard si décalé, entièrement surréaliste et profondément libre (Le diable au couvent*). 
Méliès, le roi du fondu enchainé qui se fait mettre sur la paille par Edison, voleur de droits. "Laissons les profits au capitaliste acheteur et marchand soit, mais laissons au réalisateur sa gloire, ce n'est pas trop demander, en bonne justice" dira t-il. Décidément, dès le début, c'était mal parti pour les artistes. 

Et dire que ses films furent en partie détruit ou transformés en talonnettes de chaussures, les mythes réservent bien des surprises.
Qui sait si les danseuses de claquettes ne volent pas sans s'en rendre compte au dessus des lunes d'un amoureux aux paradis à colorier ! 




Le Voyage dans la Lune* a marqué les esprits et peut être inspiré Hergé* ou la NASA*. Piraté dés le début par les techniciens d'Edison pour être distribué sous le manteau aux USA (au même titre que les tout premiers films X*), le voici enfin colorisé, ce bijou, cette illusion magnifique, comme le cinéaste l'avait prévu dès le tournage, en visionnaire, en rêveur, en passionné. Méliès, l'esprit exalté.


Le locataire diabolique
Le royaume des fées

ben voyons.