vendredi 20 mai 2011

La belle vie ? Une belle illusion !

 tchin boum, ça se clique


Méliès le magicien (son site*), ses effets iconoclastes, le trucage scientifique, la poésie de passés tellement en avance sur le temps, le veinard et malin qui découvrit par hasard le truc de la substitution par arrêt de la caméra, la science-fiction d'avant fabriquée de toute pièce dans le studio de Montreuil dont la verrière laisse parfois trainer ses ombres sur la pellicule, les centaines de Star Film (dont L'omnibus des toqués* et 90 autres ici), et tant et tant (interview* Nancéienne). 

Méliès, l'aventurier, embarqué dans le cinéma après avoir vu la lumière d'un Lumière comme d'autre se jettent dans le punk à la suite d'un concert des Ramones. 
L'art, la science, la poésie et la farce se mêlent joyeusement dans ses pellicules aussi courtes qu'un solo de Charlie Parker*. De microscopiques bouts d'une ile aux merveilles où tout est possible (Un homme de têtes*), où la vie est belle, et bien féérique. Musique !*

Méliès, sacré farceur. Ironie des situations (Le tripot clandestin* et la maréchaussée ridiculisée) et comique des trompes-l'œil inventés par ce sorcier bien-aimé. Comment ne pas se sentir charmé par ce regard si décalé, entièrement surréaliste et profondément libre (Le diable au couvent*). 
Méliès, le roi du fondu enchainé qui se fait mettre sur la paille par Edison, voleur de droits. "Laissons les profits au capitaliste acheteur et marchand soit, mais laissons au réalisateur sa gloire, ce n'est pas trop demander, en bonne justice" dira t-il. Décidément, dès le début, c'était mal parti pour les artistes. 

Et dire que ses films furent en partie détruit ou transformés en talonnettes de chaussures, les mythes réservent bien des surprises.
Qui sait si les danseuses de claquettes ne volent pas sans s'en rendre compte au dessus des lunes d'un amoureux aux paradis à colorier ! 




Le Voyage dans la Lune* a marqué les esprits et peut être inspiré Hergé* ou la NASA*. Piraté dés le début par les techniciens d'Edison pour être distribué sous le manteau aux USA (au même titre que les tout premiers films X*), le voici enfin colorisé, ce bijou, cette illusion magnifique, comme le cinéaste l'avait prévu dès le tournage, en visionnaire, en rêveur, en passionné. Méliès, l'esprit exalté.


Le locataire diabolique
Le royaume des fées

ben voyons.

Aucun commentaire: