mercredi 25 mai 2011

Les lèvres du temps, comme une fête au vent. Belle lumière !



Elles vous embrassent et puis filent bon train, jolies joyeuses et pigmentées, départageant d'un coup de vent ce qui fut de ce qui sera. Parfois même, on dirait qu'il s'arrête au contact de ses lèvres, cet instant brulant dont elles transforment folâtres le présent en quelque chose d'unique, et d'irremplaçable.
Le toujours mobile est un passager de l'éphémère, baiser perpétuel appelé à rester gravé dans le sillon des aiguilles death kiss qui tracent tournent et repassent. Comme une fête.

Rien ne s'oublie, rien ne se perd et tout se transforme, splendide mémoire de fer, rougie de chaque première seconde en sursis, et la torture exquise de laisser couler devant des yeux ébahis et au milieu des avenirs qui déboulent ces moments dont on aimerait garder conserver serrer, retenir.

Sur le cadran astronomique* ne circulent que de simples circonstances, indifférentes. Mais au milieu de la cathédrale du temps...
                                                                 ... là, au bout des naguère(s) et des lendemain(s) il y à ce curieux passage dans l'entre deux - plage rêvée immobilisée sur les laps d'émotions - qui se relâche, phénomènes et merveilles voltigeant en l'air comme une parcelle de ce qui ensoleille, et ne dure.

Mais non. Mais oui. Il n'y aurait pas cet avant ni cet après embrassés si la fuite égrenée n'existait dans l'allure d'une belle histoire, et du temps qui passe.
Tic Tac ! Chaque lever de soleil restera un mystère épinglé au revers pour celui qui aime à percevoir ce qu'il ne peut plus voir, ou demain.
L’avenir danse joyeux et léger au dessus du buffet de l'horloge métaphysique, les automates dégingandés se renvoient les heures qui trainent et ne cessent de regarder les phases lunaires qui s'illuminent au dessus de la planète aux nuits bleutées. Sur le côté, le comput, lui ne se laisse pas démonter et continue ad vitam eternam de dessiner ce qui va arriver. Aujourd'hui et demain, comme une dédicace.


Le souffle des lèvres du temps semble pourtant se prolonger doucement en une candide et pétillante brise. Juste assez pour colorer le reste à vivre. Chouette.


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