mardi 31 août 2010

Electrak et Bidule en Ré.


Réentendre Bernard Parmegiani c'est comme plonger dans l'enclos d'un volcan actif. L'électroacoustique comme jaillissement. Une électroacoustique organique, extrêmement dynamique et évolutive. "La création du Monde" (2), fantastique épopée de vulcanologie sonore, en est un exemple frappant mais il y en a tellement à dire sur ce terrible inventeur que l'on pourrait citer toute sa création musicale (en coffret d'ailleurs).

Bernard Parmegiani c'est une histoire de l'électroacoustique indépendante. Un Xenakis de l'électricité. Une forme d'immédiateté musicale. Une musique des yeux, tant l'émotion de ces sons revêtent une dimension physique, une dimension du mouvement.
Accélérations, angles, retournements de situations, ruptures, instabilité, tout ces éléments participent à une capture de l'oreille. Et ce grain. Parfois végétal, purement électronique, minéral, acoustique ou acousmatique. Autant d'événements inouïs qui attèlent l'imagination à l'expédition des sens.
Il faut l'écouter à fond* dans le noir, bien sur, se laisser brinqueballer, tourmenter, devenir chambre d'écho d'une musique de l'imminent, imprévisible, totalement enivrante. Une séduction impétueuse.
Il a un site, pourquoi pas, n'est pas si connu que cela, comme tant d'autres des révolutions sonores, un myspace, comme les jeunes, il parle* et ses traces reflètent une envie de transformer les perceptions et peut être tout le reste. Unique.

Aucun commentaire: