jeudi 2 septembre 2010

Ah voila. Ah çà.


Aprés les plaisirs de Bernard Parmégiani et de Tod Dockstader des billets précédents, voici venu le temps de Morton Subotnick. Un site, un wiki, et deux, trois explications par ailleurs (Ah, et lui aussi il parle).
"A sky of cloudless sulphur"* voilà ce qu'il faut pour se laisser entrainer dans les méandres fascinants de l'Electronic Music Américaine (qui date déjà).

Et la découverte en temps réel, puisque "The other piano" passe en ce moment même entre ces lignes - entre autres. Un piano finement ciselé par le retraitement et la déformation. Un voile électronique jeté sur les notes. Une grande légèreté. Et des espaces qui s'ouvrent, se perdant au loin dans les échos, les réverbérations, les boucles, les évaporations sonores. Une sorte de contemplation auditive.
Dans cette pièce le retraitement est en partie improvisé (seul un guide de moyens est consigné) quand le piano suit strictement la partition. Une ornementation des sons et une extension (le tout en live - on entend les habituelles toux des spectateurs du classique ! Il faudra bien faire un billet la dessus un jour tellement cette pratique est une habitude. Le classique donnerait il le rhum ?).

La musique électronique et électroacoustique est vivante. La Concrète aussi bien sur. Tous ces apports à une nouvelle dimension du son à son importance. Capitale. Une rupture de pensée, comme a pu l'être la perspective en son temps ou Fluxus autrefois. Une musique très facilement compréhensible (pas d'harmonie ici, que de la dynamique, de l'histoire au fur et à mesure) mais trop peu partagée.

On comprend l'appréhension, entre peur des ésotérismes, élitismes et autres hermétismes, nébulismes, obscurcismes, impénétrabilismes (euh...), mais pourtant, en y regardant de prés, et simplement, en étant accompagné - pourquoi pas, en osant, car cela ne coute finalement pas grand chose, cette musique peut faire vivre de grands et mystérieux voyages. De grandes sensations physiques aussi.
Une certitude nourrit par l'idée qu'en chacun réside une propension à l'émerveillement.

Dada !

En attendant la suite, le mieux c'est de se payer ce chouette concert. Ça dure peu (4'33). Une belle dédicace où tout le monde s'enrhume ! Beaucoup !

Dadada ! (rien à voir).

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