lundi 20 septembre 2010

Projet corps en morceaux.


et le corps se morcela.
Fractionnements recompositions éparpillement espaces ouverts circulation occupation désassemblage adaptation remodelage objet en vie objets de vies tensions geste et danse et son et physique et abstraction charnelle.

Un projet made in Delphine Bardot et une résidence qui démarre au CCAM* (scène nationale forcément soutien capital de ses pratiques essentielles) avec Marie Cambois.

Comment explorer les articulations des objets désarticulés (désaxés ?) marionnettiques, les espaces acoustiques et les relations spécifiques à chacun et au volume de tous ; sentir les points de rupture, l'endroit où cela fonctionne et où cela se détache pour ne plus rien donner.

L'objet.
Une part des objets manipulés - mis en vie par la manipulatrice et son drôle de soucis du "regard" - comportent en eux ce qu'ils vont révéler. D'où cette nécessité de commencer par une cartographie des expressions, des possibles, des limites et des contraintes de chaque élément. Des ready-made (prothèses, mains, le confort moderne) en mouvement. Une pratique et une "danse" libérant les gestes et les émotions propre à chaque chose.

L'espace acoustique.
L'objet sonore et le mouvement du volume. Une vibration du tout contenu par exploration du contenant. Le son physique (voilà une tautologie pas si connue finalement - on l'oublie vite cette histoire de molécules d'air en frémissement*) comme infiltration, comme révélation des espaces te des architectures. C'est une manière de faire circuler, de mettre en place des répercutions, d'imaginer des immersions, des dynamiques.... et finalement, de solidifier l'environnement ou de lui donner une caractéristique visible/audible qui lui est singulière.
Faire sentir. Mettre en résonance pour combiner les corps et les choses et le tout aux émotions physiques du son.

Et le geste.
Et le geste. Ce geste lié à la manipulation et à la production sonore, oui, mais aussi ce geste lié à quelques choix préalables, aux directions données par goût ou par hasard heureux. Le geste né d'une mémoire de flamenco (son esprit, sa rudesse, son âpreté, son incisive présence), le geste né de chaussures féminines (son image, son son, son utilité, sa symbolique), le geste de l'improvisation (sa liberté, son universalité, sa justesse, son instantanéité, ses surprises inouïs), le geste aussi des corps et de leur histoires (entre eux, sans eux ou en eux).

Un projet en construction. Un projet de devenir. Sans finalité autre à cet instant que la recherche, l'exploration ou que l'étude de l'équilibre et du déséquilibre provoqué. Et puis aussi une rencontre entre êtres, entre autres. Tout simplement ; le désir mis en branle pour tester les alliages d'idées, de compréhension, de synergies, d'écoute, de mise en éveil et de grand fébrilité.
En somme, une histoire de corps ensembles. Encore.

Observer, écouter, apprécier le souffle....


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