dimanche 31 octobre 2010

Au fond du couloir à gauche.



HoP boUm BaDaBoUM la mécanique des envies. Pourquoi ceci pourquoi cela, Nostalgie de la lumière* ou des pensées en fuite. Ouvrir et capter et pas tant comprendre,  admirer sans forcément saisir, laisser filer - de temps en temps et laisser aller - parfois, rien à sauver rien à jeter, chercher pour simplement savourer, ca va, ça vient, une escarpolette des faux ennuis, un balancier bourré de raisons mais sans poids, mais sans visées. 

Et la mécanique des envies. Comme une lumière à remonter du fond des temps échappés, on le sait on le voit tout est retard, tout est histoire et le présent n'existe pas. 
Le temps de la lumière*  (bordée de nostalgie) fausse la donne, patine les croyances de ce qui est en ne montrant que ce qui fut. Même minime c'est un trajet - et déjà une histoire. 300 000 km/s. Un déplacement à jamais un temps d'inscription. La voici dansante, un parapluie sous la pluie, la voici rapprochée, une pensée dans la nuit, la voici passante, sur le ciel d'en face, une étoile sans soucis, une belle de soirée, dans cette carte des valses perpétuelles. Puis déjà loin, puisqu'un coin détaché, zone floue de loin, un point de vue sur ce qui à été.
Et oui. Le temps établi donne la mesure des distances. Un mariage, un ballet, un pas de deux, de dimensions qui se jaugeaient du coin de l'œil. Un vertige aussi, pourquoi pas, mais ourlé de vestiges. Le même monde est passé.

Et la mécanique des envies.
Chercher par cette lumière qui se déplace, dans ce qui se fait ou se vit en permanence ; le mobile glisse dans l'immobile, au gré des échelles et des regards posés. Le temps fait l'affaire, et la mécanique des envies pour remonter pour retrouver pour rechercher, un point de départ, une vérité, l'enfance aussi la belle enfance, et la pornographique explication des données.
Il y à si peu de silence (il n'y en a pas), il y a si peu d'immobile (il n'y en à pas - que ce figé qui file par nos vues ébahies), il y a si peu de présent (il n'y en a pas, sauf...ah, c'est déjà oublié !), qu'il faut absolument, résolument, obstinément se jeter à corps perdu dans le mouvement, pagayer comme un damné pour regarder - et tenter - une connaissance des ruines environnantes, celles de ce passé accumulé, de ce temps désormais figé mais encore fumant, pour enfin toucher, au seuil de la pensée et de sa propre vision, le point ce point, le big-bang ce big-bang, le 0 le 0, là où se construit tout ce qui à été fait, tout ce qui nous fait.

Finalement, l'instabilité est un facteur de déplacement. Si ce qui a été se présente comme un faux présent (l'astronomie tripote bien ce temps, unique matériau des présents si loin si passés), ce qui est cherché n'est pas qu'un simple soucis de clarté. Une carte du ciel pour dénicher ce qui crée. La mécanique des envies est une transformation (de)dans l'histoire. Un rapprochement du réel, une percée de volonté, par le biais des empreintes, par l'accumulé, par la vision décuplée. Un regard projeté pour démêler les faits et rejoindre ce point où le temps est, où le temps se fait.

La mécanique des envies, ou comment, par le rapprochement des corps - célestes ou simplement désirés - le temps disparait. Voici donc le présent qui se remet en selle. Donner au temps une valeur proche du 0 et tenter l'abolition des distances et du passé. Paradoxe de ces envies. Traverser des âges inscrits et sentir la brise du mouvement.
Car là bas vibre un coin éphémère, sans aucune attache, inventeur de mouvement, une éternité en équilibre sur l'asymptote du presque 0 ce beau paradoxe. Un bigbang perpétuel d'émotions et de sensations. 

Alors le temps fait l'affaire mais la mécanique des envies aussi. Un double élan pour ressentir et s'envoyer en l'air.


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