jeudi 28 octobre 2010

Erreurs d'aiguillage.



L'erreur, source de bel émoi. Wolé (comme un grand huit) ! Un télescopage imprévu et voilà les sens qui se dérèglent, la machine qui s'enraye et le ronron qui bat de l'aile. Ça fait un choc (le tamponnage qui se métamorphose en bigbang local crée quoiqu'on en pense un léger désordre). Et on en rigole, on en rigole. Histoire de jolie complicité.
Un  faux pas, le coup de la banane de B.Keaton dans le Cameraman, un lapsus (ceci n'est, bien entendu, pas une pipe, m'enfin !*) ou un short message service qui s'engouffre avec fracas ailleurs et voici les mondes parallèles au rang de réalité. Un peu de fantastique dans le quotidien et la terre redevient plate et le ciel rouge et l'herbe bleue et les enfants rois et le goût de la poésie au milieu de la fantasmagorie, surement oui !

Tempête joviale des running gag* ; le pépin, la tuile, l'impair, le tête-à-queue, la gaffe, la bévue, l'embardée, le capotage, la bourde comme source inépuisable des bienfaisances. C'est un constat, c'est un fait, l'accident l'incident est beaucoup plus gorgé d'allégresses que la planification. Ben tiens. La gaffe colle à la peau et rien n'est plus pareil. Bingo. D'un coup d'un seul voici tous les invraisemblables qui rappliquent. On n'est vraiment plus sûr de rien, mais quelle va être la prochaine surprise,  on veut rire, les lendemains s'impatientent, le monde sans tête, le monde à l'envers (oui on veut le verso !) ça vous requinque.

Bis repetita placent ! Le ooops ! (stupéfiant) comme réalité augmenté c'est un coup pour rire, c'est un coup de détente, un coup certain, un coup de théâtre, un coup à la hauteur des extravagances joyeuses. Et un coup pour agréablement dormir....

Haec decies repetita placebit !

Aucun commentaire: