lundi 18 octobre 2010

A fond dedans.

ca se clique peuchère....

Comme dans la vraie vie, pas comme dans la vraie vie, à fond de train mais le derrière de  la Mustang Fastback GT 390 (V8 390ci) qui ne fume pas encore. Gare à ses arrières ! Et le Jazz des polars, celui de Lalo Shifrin, qui colle aux trousses, gants noirs, lunettes noires, Muscle Cars et le ronflement du Stock-Car 429ci de remplacement  pour l'occaz (avec des calles entre chaque pipe d’admission et chaque carburateur, normal, normal faut que ça tienne).  L'envie d'une poursuite, à fond (et comment !), dans les rues de San Fransisco pourquoi pas, ding du trolley, plus tard les caisses qui s'écrasent sur les dos d'ânes, sono direct des moteurs et post-synchro caricaturale, un tableau de son et de visu. 
Une vue de l'intérieur, une vue de pilote,  une vue sur le derrière, le POV avant l'heure, le reflet des vitres et le rétro qui se fait menaçant, le fou des flous, ça tremble un peu, légère montée en puissance,  vue pano et vue d'angle, ce n'est qu'un préliminaire, question de technique, ça se suit, ça se cherche, ça grandit, on s'y connait, on va jouer mais tout vibre déjà dans l'air. La musique monte d'un ton, on dirait que le déchainement de la grande scène approche. Les mains moites, le front humide et l'œil rivé.
Attacher sa ceinture et enfin appuyer sur le champignon pour que la musique des V8 ne soit plus que la musique du film. La poursuite à toute blind et les crissements de pneus de la Dodge Charger RT de 68, ce sont eux, les méchants, ils sont devant. Gare à ses arrières ! Et marche arrière, marche arrière, ça fume quand même, ça s'enflamme toujours, ce n'est que le début, d'accord, on en à encore pour un sacré bout de bobine.
Et ça groove nom d'une pipe, ça groove ça balance cette poursuite, comme dans la vrai vie, pas comme dans la vraie vie, et la tôle qui se froisse aux passages trop proches, gare à ses arrières, gare à ses arrières ! Puis les doubles lignes jaunes à l'Américaine, chevauchées comme un cheval sauvage, il est temps de décharger son gun, gare à ses arrières, gare à ses arrières ! 
Mais non, ça passe, de justesse, c'est du millimétré, c'est du réglé, de la haute voltige sur bitume, de la flambe de gangsters, du mythe à l'écriture, de la légende en film. Côte à côte, c'est pas gagné, ça se joue de peu, ça fricote un peu, au devant, en arrière, self-control, juste de quoi se toiser et s'évaluer avant le saut dans le final, la belle flamme, ce grand final, et le repos éternel.
Gare à ses arrières, gare à ses arrières !



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