mardi 26 octobre 2010

Les mots-gaffe


Gaffe. A 10 euros le rouleau, et plus au kilo, c'est le gaffe que l'on retrouve partout. Et le gaffe Opéra, le meilleur, celui des théâtres qui veulent en montrer aux Cie de passage.

Mais gaffe le gaffe, car Ornicar ce n'est pas que. Le gaffe cachottier, gaffe à quoi, gaffe à qui, celui qui colle à l'esprit comme au corps du délit. Un sparadrap Haddockien, un bout de noir qui s'agrippe, à l'esprit et au bout des seins. Le gaffe comme simple merveille, le gaffe qui dévoile beaucoup plus en montrant tellement moins.
Mais il en reste il en reste, ce n'est pas encore le bout du rouleau !

... il zèbre le blanc et les grains aux mélanges de parfums, comme un chemin ...

Billet sibyllin ? Billet de rien. C'est souvent le cas des mots-gaffe, ces mots pour scotcher les pensées.
Ca colle à la peau, on n'y peut rien, on n'y peut rien.
Gaffe aux sens quand même. Hein ? Se faire emballer, se faire coller, comme on colle une nuit ou pourquoi pas sa vie.

Le gaffe, petit bout de rien, l'idée n'est pas folichonne, juste le sentiment de devoir sauver ce qui peut toujours s'envoler. Gaffe-mot puisque rien n'est jamais certain, et l'avenir et les lendemains. Hiers oh oui, mais on peut vite oublier. Gaffe comme anti-envol alors, gaffe comme anti-décolle dès lors, gaffe pour ne pas laisser les séparés, gaffe de coin à coin, gaffe de veille, de main à main, et mieux danser et mieux rêver.

Mais on y comprends plus rien. On part du rouleau et on finit pas le boulot. Gaffe au gaffe ! Il faut foncer et laisser définitivement ce noir inquiet là où il est.

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