samedi 2 octobre 2010

Onanisme des esprits.

 


C'est comme une vie rêvée, projection sur grand écran de désirs inachevés. Une alternative sympathique et douce aux cruautés des quotidiens. Hier encore, demain peut être, comme une histoire qui ne demande rien. Le gant retourné des esprits dansants, chauffés à blanc. Juliette des esprits*. Et Roméo abandonné à son solitaire rodéo. 
Et puis se détache, et puis l'envol, le grand ascenseur des imaginations fertiles, une escapade à soi rien qu'à soi pour soi ou si soi, et d'un coup d'un seul la trouée des aventures intérieurs, l'onanisme des jugeotes, auto-dérision sensible du réel. Un pas de côté, une imperceptible et pourtant visible prise de singularité. On the wild side, commencer la promenade, chemin ballant chemin faisant, sans idée de fin, et pourquoi se finir, juste le parti pris et juste silencieusement parti. Hier encore et pourquoi pas demain. En écoutant CAN* ? La verve en branle et le cerveau en surexcitation. Il faut songer à prendre le tournant, bouleverser la page et se noyer dans les inouïs inventées. Ça danse là haut, on entends la musique qui groove, transpirant les appétits et aiguisant les instincts. Chaleur et moiteur, seul au fond des lits de songes, immédiatement transportée, comme ouaté, et si flatté, ça danse là haut, de tout son corps et du reste du reste. Les personnages irréels inventent une bien belle histoire sans fin. Et les voici en vrille les avant-goûts, illumination de dada, renversement de suggestions. On y roule, on s'y roule, on y va et on s'y fourvoie en a-pesanteur, libéré des peurs et si ouvert d'esprit, si ouvert d'esprit. Imaginer cette vie métamorphosée, sous lent acide, brisée de questions et fendue à tous vents. Au firmament, glissant et filant, aux étoiles, stars nues et somptueusement brillantes, à la belle débauche, volant et si fier, au ciel du septième, la liesse et la joie enlacées, à l'intensité découverte, mise à nue de tout l'esprit, le corps déshabillé et la fébrilité déchirée, au temps du vol suspendu et aux cours des heures jugulées, aux bouquet de roses imaginées, c'est ici, c'est juste là, il n'y à plus de doute pour que se le soit ainsi et la simplicité d'une larme de plaisir.
Et CAN* qui défile, et ce qui se trame n'est rien moins qu'un trait de bel esprit, pas grand chose, il faut laisser aller, se laisser retomber et penser à se poser. La vie rêvée la coupe aux anges et on dirait que la réalité revient comme un grand galot. Ça dansait la haut, corps mouillés et traits épuisés. Un potron-minet de l'intelligence, un retour pâle aux draps blancs des jours qui s'enfilent. She brings the rain* et juste après l'embrasement. En voilà une complication, le voici le scénario de polar détrempé. C'est le come back, c'est l'atterrissage et ce fut un court flash-back. Les idées et les inventions et les inspirations et les fariboles et les fables et les artifices merveilleux et les fantaisies joyeuses et les trouvailles euphoriques et les ravissements et les fantasmagoriques paysages, rendus au palimpseste de la vraie vie. Laissés au loin, pour demain pourquoi pas, pour hier c'était surement, pour croire en une légèreté, pour s'imaginer en train de voler. Don't say no* et laissons aller le beau car  pour celui qui sait espérer il revient toujours.


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