vendredi 5 novembre 2010

Idées froissées et temps pressé.




L'art et l'hôtel. Sophie Calle en a fait une sociologie et une esthétique, pour le dormeur lambda c'est un coin simplement tranquille, une île, avec ses codes et ses habitudes de passage.
L'endroit que l'on jauge, 12m2 de sommeil formaté, la chambre que l'on compare aux chambres sans le vouloir vraiment, une nouvelle maison, un déménagement sentimental, pour une ou deux heure, pour une étape isolée de nuit ordinaire, un ailleurs dans l'ailleurs et une carte de cieux inexplorés.
On pourrait même y voir une certaine poésie du banal. Un espace qui ne vit que par cette occupation momentanée. Un hors lieu pour un hors temps.

Le guet d'existences en transport, anodin paysage pourtant mille fois renouvelé. Combien de vies se sont laissées aller ici ? De légers froissements de trajectoire aux belles aventures dans un lit à l'allure de marbre.

La chambre comme une amourette, un temps habitée, un autre visité, un temps passé. La chambre des artistes ou de tous ceux qui flottent en partie.

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