vendredi 5 novembre 2010

Mobile dans l'immobile.



Les musiques mobiles comme les corps mobiles. Pour ceux qui aiment élargir les lieux de transition, écouter Martial Solal, ou autre, ou autre, dans un train ressemble à une évasion du mobile.

Le train, ce lieu sans domicile fixe et la musique d'un pianiste qui survol les paysages transpercés. Des improvisations qui soulignent le mouvement par l'oreille et une transition sans autre mobile que la couleur d'une prairie qui file.
Le train comme paradoxe temporel et le train comme suspension intra-mobile.

Martial Solal, un jeune piano de 80 ans, et la facétie de la voie et des âges. Le voyage aussi. Un aéronef d'esprits dansants.
Rien à voir avec ce train - TGV Nancy/Paris numéro 2571 - ce mobile rapide, nef sur parallèles, qui emmène tout son monde par delà les impatiences en attente.

Il faut prendre ce temps et savourer l'espace unique de ces heures embrassés. La musique écoutée, et déplacée, par l'enchantement d'un moment mobile, n'est plus la même. Une étrangeté de circonstance.

Et voici Paris. A peine le temps de vivre deux amours, qu'ils se rejoignent, l'ici et l'ailleurs.


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