vendredi 12 novembre 2010

Obsessions et/du détail.



L'obsession est le détail, l'aimante pair qui fait l'affaire. En art comme ailleurs, en amourette comme d'ailleurs. L'obsession ou le fuel des poursuites. Le détail ou le point de départ (Arman et ses séries* ne viennent pas d'ailleurs d'ailleurs, ces poubelles* non plus de plus).
Un détail, un anodin du coin, une dramatique babiole, un rien qui brille qui lance l'inauguration des idées et l'aurore nerveuse des obsessions et des lendemains qui se lèvent. L'érectile comme réplique aux vétilles ; l'échevelé poursuite des questions lancée. Le monde d'un coup d'un seul se résume, contracté à cette affaire, à ce big-bang personnel, un hardcore de pensées, un effondrement gravitationnel, le centre d'intérêt comme puits sans fond. L'oubliette aux obsessions.

Cette histoire de détail qui obsède, qui hante qui tourne les têtes, fait partie des avancées et des envies à inventer. Fouiner les équilibres ou les constructions possibles, aller voir si cela tient ici ou si cela lâche là, tenter d'y voir clair et de faire rendre l'âme aux objets, sonores, ou autres, ou autres. Il se peut même que cette fascination du détail, cette obsession d'une singularité, d'un unique point d'eau des imagination fertilisées, soit tout l'enjeu des regards de l'art. 
Happé par le désir concentré, dévoré par l'étoile d'un ciel qui rutile, un rien, ε dans les mains, l'art comme simple réponse, une recherche des universalités, une balade enflammée, la route des sous-bois, et les fraises sauvages, et les fraises sauvages.
Pas d'autre voie que de se précipiter, se jeter et rien d'autre dans la pair amante, obsession du détail, ce bout de chemin survolté à engloutir et le tendre ballet de sentiments à épuiser. L'art, aimer, l'art, explorer, n'est que ceci finalement, une quête des liens et des géographies qui assemblent les futilités vibrionnantes, de jolis lucioles d'idées - presque pénétrables. Une obsession de cartes en équilibre, un jeu de châteaux utopiques, dressés la nuit, ou ailleurs, ou ailleurs. 
Chercher à voir. Dénicher les raisons d'être, partir de rien, aller vers un quelconque, qu'importe, qu'importe car il n'y à pas de sens nécessaire et ce n'est à coup sûr pas une navigation vidée de mystère.

L'art a soif. L'art est dans le détail.

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