vendredi 31 décembre 2010

Et défaire les mots.


Faire les mots, comme en amour, comme un sursaut, baba rempli d'art et de manières, chacun son style, chacun son type, chacun son rythme. Inventer, tourner autour, et embarquer, balancer,  au débotté, puis se donner, des ailes des audaces des imprévus, tenter, le coté l'arrière le devant et les points cardinaux, oser le jeu, des mots des ambiances des sons, de lenteurs, salaces sagaces, emmêlés détournés habités déshabillés, enfin prendre, le temps, nu, qui coule qui colle qui fuit, mais voilà la nuit où l'on se rétablit, pantois, mettre en attente, reprendre, les frissons en >> après une pause, un extra, puis une idée, une liberté une licence ou le charme ludique d'un raté, et, la luxure glissante, l'ambiance aimante, le climat aidant, proposer disposer adapter accorder désynchroniser initier et inciter,  laisser aller, laisser aller, en roue libre, comme un avion, comme un avion, mais ce n'est qu'un mot, ce n'est qu'un gros mot qu'on avale qu'on déguste, tout cru, et, aux sourires d'aises les mollesses des langueurs étendues, reprendre, répandre, de fines élégances, d'autres  ambivalences, caresses voilées allusives et persuasives, des mots masqués, cachés, des mots enjolivés, brillants et exacerbées, voilà voici la nerveuse poésie des vulgarités enjouées, ces tendres coulisses à pensées de mots libres et débraillés.

Puis, défaire, doucement, tranquillement, joyeusement les mots révélés. Comme une drogue, un ailleurs, une surprise. Par plaisir. Au levé d'une délicieuse malice.

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