Et pourquoi donc ne pas aller en arrière ? La part d'ombre dessine fortement forcément la lumière, ce serait dommage de s'en priver. L'unicellulaire abhorré et l'orée abordée pour les folichonneries d'une part secrète, un coin de jardin fermé au tout public, un endroit de délices piquants et débraillés à partager au compte-goutte, et le boudoir aux herbes folles. C'est là, et à la frontière, que se joue les grands équilibres visibles de ce qui remonte et résulte. La dialectique des inconscients comme moteur mérite de fuir à tout va et le simple et l'attendu pour le greluchon des idées. Sans traitrises ou escroqueries il existe donc bien une cachette à fantaisies où tout est permis. Une grande aventure sans retenues, l'avant-garde des extravagances filant dans l'espace des marottes et des tentations. C'est là que cela se passe. La tentation, un universel bouton à idées. Pas bégueule !
Le bonheur ne produit pas d'histoire*. Michelangelo Antonioni* pensait ceci et livrait la part d'ombre à l'exploration. Et Monica Vitti et Monica Vitti* (une autre idée du saxo - baryton - au fait !). Le temps des impulsions, les désirs soudain et l'incompréhensible comportement des envies. La beauté des surprises.
Le reste n'est que quotidien, aller jeter un œil ou tout le corps là où sa frise, pourrait donner des ailes, et une autre forme de bonheur ou de plaisir ou de luxure ou d'euphorie. L'avventura !* vv !
Pourtant pourtant, le secret recoin, le grenier aux mémoires ou aux envies devient de plus en plus petit. Qu'importe seulement l'ombre des pensées de coulisse, ces petites glissades inavouées, le pot aux roses cachées, car la bas oui oui on dirait bien une boule multifacettes, non ? Ambiance disco d'enfer en enfer, ca à l'air pas mal le monde couvert, le dessous des affaires, les sentiments partagés, les amours variés, le souffle des interdits, la chaleur des chausses-trappes et des passages camouflés, les pensées de nuit les pensées déguisées les travesties.
Sans tambour ni trompette c'est là que se prépare les créations les inventions les révolutions de demain. L'endroit alchimiste qui donne à penser.
Malheureusement le temps est à la réduction des espaces secrets. Fi les libertés de ton et d'imagination. Question de cadre et de prévision. Savoir où tout le monde va, ce que tout le monde pourrait bien avoir l'idée saugrenue de faire, un écart une enjambée un truc pas prévu et ce serait la pagaille. On parle de vidéo protection et non plus de vidéo surveillance. Le bien être est celui de l'espace public et les arrières pensées doivent disparaitre.
Chassez l'idée. Oubliez le geste déplacé. Ne pas retourner en arrière, ne pas visiter la part d'ombre. Se laisser aller au bonheur surveillé.
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