Des bouées de sauvetage en mer des tristesses passagères - ou sempiternelles. Ce sont elles, ces petits bouts de temps consommés, des airs de rien, ses caresses aux ailes amantes qui transforment l'apnée en petite mort. Juste le temps de se refaire, à peine le temps de remonter et les voilà ancrées aux souvenirs des moments affectés.
Des chansons pour sauter (le pont, le 7ème, le pas, qu'importe qu'importe), des chansons pour oser, pour voler, pour oublier, se délester, ressembler, s'éduquer, s'encanailler ou simplement vibrer - la chansonnette des passages passagers passagères, la mélodie des hôtels bien particuliers, gant retourné et sombre bouic aux allées.
Des chansons pour sauter (le pont, le 7ème, le pas, qu'importe qu'importe), des chansons pour oser, pour voler, pour oublier, se délester, ressembler, s'éduquer, s'encanailler ou simplement vibrer - la chansonnette des passages passagers passagères, la mélodie des hôtels bien particuliers, gant retourné et sombre bouic aux allées.
Chacun y trouve son S.O.S. puisque c'est de l'âme qu'il s'agit. Souvent. La balade des esprits désolés rempli le temps qui fuit, une douceur déchirée, un purgatoire à pensée.
Et Love Lies de Captain Beefheart. Ce morceau de secours, en chanson triste, un abandon, une décision, un amour qui n'a plus de lieu. Et encore cette histoire. I wish I hadn’t a told you all of those love lies*. Et encore les mensonges pour savourer, peut être, les innocences, les illusions, qu'importe les imaginations si l'on à pour soi un temps un moment le présent des amours heureux. Et puis s'en vont.
La couleur des cuivres aux larmes dorées et les chaleureuses mélancolies d'une sonorité retirée. Chanson triste on le dit, et pourtant cette envolée, cette ambiance de boudoir aux sentiments qui chantonne, un voile de désolation aux splendides séductions. C'est le paradoxe des chansons de rescousse, une empathie des sensations à la complicité anesthésique.
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