dimanche 30 janvier 2011

L'étrange danse.

C'est un étrange ballet, une chorégraphie aux raisons mystérieuses et aux objectifs pas si clairs. Le montage de Pince de Crabe*, c'est le montage de tous les spectacles, un temps d'impatience et sur-vitaminé. Tout un ensemble de personnes qui tentent le collectif sur le tas, comme une colocation de quelques heures.

Mais il y à encore mieux ! Bien mieux. Le corps le cœur l'intérieur d'un plateau de théâtre,  ces coulisses et tout ce que l'on ne doit pas voir. Le dessous des jupes des filles. Un spectacle dans le spectacle, une mine d'incongruités et de gestes farfelus, décalés, incompréhensibles et abstraits. Une danse au sens secret et de derrière les fagots. 
C'est étrange mais il y à un vrai intérêt à voir ce qui n'est pas prévu pour être vu. Ou entendu. Tunning up* de Varése par exemple, qui élabore un morceau sur l'accordage de l'orchestre. 

Ces moments sont uniques par leur "non intention", une sorte de spontanéité libéré, un éphémère porté aux nues. Il ne s'agit ni d'improvisation, ni de hasard, ni de mise en scène foutraque, mais la simple réalité retournée, regardé de différente manière. Attraper ces instants secrets c'est penser le monde à sa façon, le dessiner d'une drôle de manière. Et voilà les milles merveilles, la fascination de quelque chose qui ne peut être attendu ni anticipé. C'est l'art du rien comme art du vrai. Au plus proche d'une situation dont la poésie et l'histoire se fabriquent d'eux même  sans plan, sans concertation, sans prévision. Le pas prévu en révélation.

Exemple avec PDC donc.




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