samedi 1 janvier 2011

Photos de famille.

le coup du faux miroir....

Olaf Martens (ses photos sont là*), entre David La Chapelle* - ses portraits* ses installations* ses clins d'œil*, une vidéo* - et Helmut Newton* (les nus qui claquent* sur un air de Portishead*), ce qui en fait un pont, un style, une ironie audacieuse entre la mode, la pub et un art de la photographie picturale.
Mondaines, décadentes, détournées, incongrues, fantasmatique et voulues, contrairement aux photographes des situations et des circonstances, les images poussent ici et là à la peinture, à l'élaboration et à la mise en scène. Voilà une vision pop, saturée, excessive, provocante, jouant avec les codes de la mode et du fashion, ses séductions kitsch, ultra sucrées, acidulés et aux charmes légèrement pornochic* (terme rassemblant les tristes manipulations mercantiles des margoulins de la vente******). 

Pourtant tout ceci tient. Un équilibre entre l'agressivité publicitaire et le choc d'une absurdité. Et l'insolence. Une manière* de photo en trompe l'œil ludique, puisque la vérité se cache ici au delà des premières séductions visuels - même si les filles sont belles*
Ces photographies sont des installations plastiques, des pop-up* pour adultes consentants et gourmands de frissons* dégagés d'une mode encombrée, elle, de pièges à désirs.

Récupérer une récupération, détourner les finalités de la réclame* et des mondanités frivoles pour en extraire un sens de l'architecture et du regard, une profondeur, une réflexion, un jeu aussi, et des perspectives que l'on eut pu croire impossibles. Un pari impoli, impudent, impertinent qui permet de reprendre en main ce que les marchands ont escamoté. 
L'art est partout, l'art est à tous, et aller le chercher avec les dents ou avec la vulgarité, le sans-gêne ou l'élégance, c'est transformer le plomb des finalités réductrices en éveil à l'étrange, à l'autre monde, celui que l'on veut bien créer pour se balader, émerveillé.




  

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