L'homme et la femme de Pierre Bonnard - 1900 - sur le blog Amateur d'art*
« A l’instant où on dit qu’on est heureux, on ne l’est plus. »
Les étreintes restreintes et l'Art au/du finish, juste après, et las, hélas. Comme les corps à la détente, à l'inexistence en attente, un bout de rien sur pause, après coup, et un minuscule espace de tout. Contra(c)ditions. Et Gervex bien sur*.
Finalement, quêtes et recherches ne trouvent pas leur solution dans la résolution mais dans la perspective. Ouvrir aux lendemains, tenter les saillies inventives, les audaces électives c'est faire le pari sur ce qui reste à vivre. Les entre-deux entre deux se donnent des airs de métaphysique et de solitude. Une réunion charnelle pour des âmes en peine. Divine comédie*.
L’Enfer - Chant IX *
O voi ch'avete li 'intelletti sani,
mirate la dottrina che s'asconde
sotto il velame de li versi strani.
Vous tous, qui jouissez d'un esprit clair et sain,
réfléchissez quel est l'enseignement caché
sous le voile léger des vers mystérieux.
C'est ainsi, c'est une idée, figer les instants par la création, arrêter un temps, opposer le mouvement aux pétrifications à perte de vue. L'art comme enjeu, comme quadrature du cercle*, comme transcendance, comme rébellion.
Les sons alanguis aux tensions disparus ne partagent plus la même chose. Un état d'être à renouveler, à vérifier, à explorer. L'art et la manière, l'art et l'envers.
C'est ainsi, c'est une idée, aller chercher, les poursuivre, les démasquer, les réalités planqués, l'esprit et les mains baladeuses, l'enfer au cœur, le reste en feu. Trouver importe peu. Chercher chercher (et avancer d'un petit peu - 1:35*), laisser tomber, y retourner, c'est de l'amour, c'est un rapport, une physique, un déplacement des corps et des esprits, une vague à l'âme, et l'effroyable tumulte d'une déréliction. L'amour de l'amour et l'art en question.
Auguste Rodin
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