dimanche 20 février 2011

20000 à fond au fond sans fond.



Le bel article, le beau regard. Pince de Crabe des Fruits du hasard* et de Kinorev fait un passage dans l'Est, tant qu'à faire, tant qu'à faire. 
PDC ou l'aventure de quelques instants aquatiles, et au fond, une immersion des yeux des esprits et des oreilles, apnée pistache, exploit des peurs sans risques mais pour la sensation grisante des ombres et des distorsions fantasmagoriques du réel. Finalement, le spectacle est une illusion, une danse des irréelles que l'on veut bien embrasser comme une vérité. Le bonheur de l'erreur et du faux-semblant, la volonté de se laisser aller à regarder le monde se prendre au jeu. Le spectacle est une croyance momentanée et consentie  d'une autre vie pour le bien d'une soirée.

Toucher à fond des fonds sans fond donne à chausser de drôles de surprises. Inattendu, PDC se vit en sea-movie, un excentrique grand-huit excentré qui rappel 20000 lieues sous les mers* mais aussi tous les rêves éveillés sans sens sans histoire sans terre ni double fond. Opening nights pour enfants, ce type d'échappée complice aux imaginations débridées et enfantines ne joue que sur la magie  des possibles sans limites. Et hop, pas cap !

Le monde commencera par changer avec le regard. Quel joli ciel, vert. Et le soir, il est si orangé... tout une histoire.

"Mais, qu'avez-vous voulu dire aux enfants ??!" dixit l'autre, Cassandre circonspecte. Mais quoi. Mais rien. La bonne blague. L'espace d'un instant, plus rien n'est à apprendre, l'esprit en roue libre et la fertilité des inventions sans autres plaisirs que ce qui suit.
Pof. Ouvrir les portes aux compréhensions n'est pas uniquement guider la raison et imposer le (son) message, mais proposer la possibilité d'une île, la liberté de retrouver pour de rire le monde que l'on veut bien s'inventer en observant. La pédagogie n'est plus à l'affaire, place aux poésies des sourires débraillés. Ah mais oups.
Qu'importe - parfois - et les finalités et les objectifs, tristes fers de lance d'un esprit adapté et contrôlé, ou adéquate. Apprendre le sens critique se comprend aussi par la liberté d'une envolée et d'une imagination qui se plait aux rêves étoilés. Et la beauté des néologismes guets de la survie gaie. Tiens ? Le ciel est redevenu friolet, pour l'émerveillé.

Alors oui, "medium is message" et McLuhan* avait bien raison, on peut le croire, concernant les manipulations par l'objet même de l'image et de la communication. Mais le fond de l'affaire est dans la volonté ou d'asservir pour organiser ou de libérer pour grandir. Donner un sens est à double sens. Ouvrir l'esprit aux possibilités c'est donner la capacité de croire à l'invention et aux révolutions. Les enfants, à eux bientôt l'intelligence de renverser la vapeur, de détourner de modifier de maitriser et d'étonner par le détonnant. Et d'inventer.

Les adultes auront toujours raison, c'est vrai mais quel dommage, ils pourraient bien vieillir avant l'heure de trop de certitude, abandonnant leurs lendemains aux servilités de la réalité.
Tiens ? Oh la... de ci de là, discrètement ou hurlants, quelques farfelus, quelques artistes, quelques "hommes du commun à l'ouvrage"*, quelques fous, irraisonnés ou simplement dérangés, quelques utopiques, des raisonnés pour d'autres cieux, des politiques enthousiastes et frais, des Géo Trouvetou du bien commun, la maitresse d'école ou juste quelques idées d'un "Pourquoi pas ?"* une fois pour voir, pour tenter, explorer, ressentir et ouvrir donneront une envie de regard décalé, original et singulier. Oui. L'Autre monde est déjà dans ce Monde.
Nul volonté de s'extraire de cette Terre et de ses réalités alors (son décolleté à émerveillements reste une si belle promenade dans les champs), mais le désir de croire à la possibilité que la sensibilité, l'idée, la parole, l'essai, l'audace, l'intelligence, le savoir, la connaissance, l'histoire, l'enfance et futur de l'Odyssée, la croyance, la métaphysique, la perspective, la voltige,  l'envie, la poésie, l'invention, l'art ou les maths, le ciel vert ou bleu ou rouge ou qu'importe, la pensée iconoclaste, l'erreur, l'improvisation et quoique ce soit d'autre, tant d'autre, plutôt que la rationalité finalisé, pourrait bien aussi la faire tourner.


RDV le mardi 22 février à 20h30 et le 23 à 15h à la Scène Nationale de Vandœuvre*



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