vendredi 11 février 2011

L'infini infiniment petit.



La vague attente en forme de minuscule absence. La conjoncture tranquille, juste un peu malmené par le quotidien en suspens. Le rien en forme de passe-temps, mouvement obligé, hobby passe-murs de pensées perplexes. Une parenthèse légèrement entrouverte dans le cours des grands desseins. Parachute.

Puis l'anodin change de lois et voici les perspectives qui se s'engouffrent à perte de vue, et voici les raisons qui changent de camp. L'infiniment petit planqué que l'on n'avait pas vu se donne brusquement des airs de grand guignol, invisible et gigantesque, impalpable et implacable, ca s'immisce, ca se déverse, se précipite, déferle déboule barouf, une décharge et Blam! le Bang Bang !

Le quantique* est maintenant aux basses œuvres, comme tout devient insondable, comme tout devient Himalayen.
L'absence riquiqui en enfer prodigieux ? Le basculement des sens dans le monde illisible pouvait se mater de loin. Mais, c'est étrange. A peine croyable. Le microscope des sensations joue subitement de drôles de tours à la mécanique classique. L'autre échelle à porté de réel. Là, des tsunamis minuscules ravagent les corps soudains assaillis, de lilliputiennes tornades s'engouffrent de pores en pores, et ici encore, des champs de peau tressaillent de frémissement titanesques, le corps en feu, le reste en délirium tremens. C'est un pandémonium en miniature. C'est aussi c'est ainsi. Du fond des émois se presse d'énormes et menues impressions emportant cœur et raison, lessivant réflexions et clairvoyances et noyant ce qui peut bien encore rester de conscience.
La tectonique de l'insignifiant est en marche. Flash, négatif de valeur, et le zéro absolu* entité qui pousse à la brulure. Bel exemple aux allures de sophisme mais résolu à l'irrésolue bien réel, embrasant les jours et l'air et les enveloppes charnelles.

Quand les mondes miniatures gouvernent le monde niveau 1 et font sauter tout le tableau électrique, l'imperceptible King des sensations. Qui l'eut cru. Tout cru. L'absence ou le rien, gigantesque et infini infiniment petit.

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