samedi 5 mars 2011

L'insulaire solaire.



C'est semble t-il une île, cachée camouflée, bien protégée, qui flotte au gré des souffles de plaisirs et au vent des grandes envies. Ça n'a rien à voir avec le Paradis, et l'Enfer n'est pas concerné, ce n'est juste qu'une échancrure flamboyante qui ne dit rien à personne mais qui promet, mais qui donne à rêver. On pourrait aussi indéfiniment l'écouter parler.
Ou ce n'est peut être simplement qu'une idée, décolleté tendrement lové, une pensée baiser qui survole les corps alanguis ou les esprits tant parfumés, ou bien encore, surement oui, l'imagination éveillée comme un Totem à futurs souvenirs de ce présent si intime si spontané et gorgé de réalité.

Au dessus de ce morceau de Terre le Ciel soupirant se laisse aller à embrasser les rives et les galets, il y à comme une extraordinaire nouveauté sur ces plages pourtant déjà contemplées. Le temps s'est arrêté.
Le chant des vagues à l'âme animée se faufile et traine une chevelure ambrée, on souhaiterait tellement décrocher le soupir de cette comète glissante mouvante si ce n'était que l'invisible et impalpable expiration des embruns de cette houle sans cesse irrésolue. Et délicieuse.

C'est sans aucun doute une île, entourée cerclée, bien planquée à l'abri des mondes tonitruants et indifféremment clinquants. Un havre reposé aux rideaux pourpres et ourlés, l'insulaire velouté qui ne se dévoile que les yeux fermés. Et puis, au loin des alentours, dans l'immensité des corps en jeu apparait un grand soleil, une immensité lumineuse, un horizon brulant emportant corps et cœurs bien aux delà des mers.

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