jeudi 19 mai 2011

La mécanique des jours heureux.




Emballés par les nuits, révélés par ce qui luit ou ce qui fuit, les voilà les voici, les histoires singulières, les vies imaginées et les envolées sans frontières. La fabrique à rêve se nourri des espoirs et des souvenirs, joyeux tintamarre au creux des oreillers, réveillant les fantômes ou les phantasmes, les sunlights ou les courses poursuites, sans pareil.

Etrange paradoxe que de se voir parler les langues inconnues ou courir les pays jamais parcourus, devenir autre ou soi, approcher les fleurs éparpillées d'une poésie lue à l'échouage de la journée, ou les sensations enivrantes de dimensions devenues quantiques, ubiquité irréelles des perceptions, immensité des curiosités noctambules. Si on peut le rêver c'est alors qu'on peut le faire ou le vivre ou le réaliser, mais d'où vient cette mémoire et ses possibles qui ne se donnent qu'au coin d'une nuit, pour filer à l'anglaise des le lever de soleil.

La fabrication des rêves est un larsen, un feedback, juge et partie, illusion et réalité main dans la main pour y croire, élevant les châteaux de carte des imaginations débridées, faisant semblant d'être deux quand on est seul. Le fabricant des rêves n'est que le spectateur de ses propres chimères, pour le plaisir, pour la saveur, pour la veine d'une évasion momentanée. Et finalement, en chacun sommeil cet artiste qui projete et crée des mondes sans limites, inventions fantastiques mêlant les envies et les expériences.

Pour peu que l'on s'en rappel, la fabrique à rêve est parfois une idée qui traine, comme une mélodie matinale appelé à rester épinglée le long de la journée. On dirait bien que cet élan sans tabou ni maitre pourrait parfois nourrir les envies de ces autres rêves, ceux qui se vivent les yeux grand ouvert, féeries diurnes ; les premiers pas sur la lune ou les baisers parfumés aux rubans colorés, le livre écrit le lendemain ou la beauté d'une marotte qui surgit comme une perspective à suivre.

Deux réalités embrassées, de nuit et de jour, enlacées, deux vies dans un seul esprit, la joie des confusions heureuses.

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