mardi 17 mai 2011

Le fauve futé.



Le chat doré balance ses éclats en toc cuivrés au milieu du "nouveau siècle" de ce drôle de restaurant à la griffe chinoise. L'air de rien, minois minou, cachant son jeu d'une posture quelconque et anodine, il mate matou du bar ce qui se trame et se passe aux tables qui ne se doutent pas du bibelot falot.

Il en connait pas mal des secrets, et des beautés. Des vies de salariés ou de pauses cafés, des amis du coin ou de simple passant badauds ballants, qui déboulent de l'autre côté, des aimées fleuries et enrubannées qui se posent une seconde, puis s'envolent, et des vrais amateurs de surprises salées/sucrées, il est là où les histoires se dévoilent, où les envies se déshabillent et où le reste de la vie se poursuit dans l'interstice de journées trop occupées.

Posé au comptoir des arrivés joyeuses et des douloureuses, le fauve à l'œil affuté tente de percer ce qui se dit ce qui se fait. Discretos, mais sur de lui.

 


Ses yeux toujours aux aguets ont-ils vus cette récréation qui flotte impérissable par dessus les gravités, cambrant doucement l'air du coin, transportant un peu de ce parfum coloré qui pousse à tourner la tête, et l'esprit.

A peine esquissé que déjà cela c'est envolé, pfuiiit, joli cœur léger qui transforme les quotidiens en lendemains, d'un coup d'un seul, et à la sauvette.





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