dimanche 12 juin 2011

Déshabillez moi !



Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite, sachez me convoiter, me désirer, me captiver, mais ne soyez pas comme tous les hommes, trop pressés. Et d'abord, le regard, tout le temps du prélude ne doit pas être rude, ni hagard, dévorez-moi des yeux, mais avec retenue, pour que je m'habitue, peu à peu...*

Saxophones têtes-bêche et flutes déshabillées, çà, c'est toujours une émotion. 69 (etc.) et les outils upside down ! Tampons à l'abandon et culasses offertes aux impudiques démontages. 
Pour sur, rien à voir avec le page 3* mais quand même, le cuivre et l'argent étalés, à la vue, crus, pour les plaisirs aux nus des détails mis à nus - comme des bijoux*. En plein jour, et chauffés à blanc, sur le tapis des intimités dont on ne doit pas perdre une miette, libres des apparences et ouverts aux explorations intérieures, c'est quelque chose.
Et encore. On ne parle pas des pratiques extrêmes et actuelles des Tubax*, Piccolo* ou des Ophicléides* ! Ni des flutes Octobasses* ni Hyperbasse à 16 hz ! Quand à la langue...* qui pour les deux, saxophone et flute, se révèle une compétence sans pareil, il n'est ici pas tant question.
Non, finalement, il s'agit de la simple et extraordinaire complexité des corps sonores et vibrants, étalage des bosses passées et des densités* emmagasinées. Une pause dans les aventures sonores, une parenthèse des sons.


 




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