vendredi 3 juin 2011

Les impressions rêvées.




Elles trainent comme des fantômes non identifiés, de curieuses élégances vaporeuses, transparentes et opalescentes. Elles viennent de si loin que l'on ne connait plus leur entière réalité, ourlets physiques embaumés de sensations à peine esquissées, comme affleurées. Elles sont belles ses impressions, tellement légères et si sincères, flottantes au milieu d'un océan des mémoires, et scintillantes, et papillonnantes, si vibrantes. On dirait bien que leur magie évadée opère sans trêve et sans relâche, une sensation, une perception qui se faufile dans les intuitions et les sentiments, fleurs voilées et vol miroités. Il y à autour des ces lunes ambrées, roussies par l'inoubliable envolée, un étrange et mystérieux présage, le mirage d'un reflet de ce songe, ce qui reste d'un nuage, et la traine d'un espoir. Plus de chanson* mais il subsiste en l'air ces esprits volants, vacillants, ces belles revenantes sans corps et sans motifs, pleines de vérité, un souffle coulant doucement dans les veines, remplissant les mirettes des intérieures abandonnés, une lumière, un émouvant courant d'air.
La danse des réalités apparentes, trompe l'œil et vrai irréel, donne au présent le temps de rêver. Naviguer entre les mondes projetés sans se soucier ni attendre ni même retenir. Les sensations cueillis au vol d'un écho si cher remplissent déjà les nuits.

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