lundi 6 juin 2011

Nous voilà bien marrons maintenant !



Gourmets gourmands comment résister parfois aux attraits d'une si belle robe de marronnier ? C'est l'été. La texture à peine esquissé que voilà déjà le sourire du met. Rien ne vaut rien ne vaut ce qui va plaire, le long du palais mais d'abord, au seuil du gosier - et déjà, à l'avancée, de ces lèvres. Des châtaignes parfumées de Corses ou d’Ardèche remplissent la délicieuse purée de perspectives sauvages*. Une crème* extrait hors-normes, sucrée, faite pour faire durer, le plaisir, et entièrement dévouée au survol du présent, balayant ce qui peine et ce qui inquiète et emportant corps âme et chair au delà des sommets.
L'art de ces fruits* qui évitent le bug du bogue et qui se faufilent dans la densité d'abord fraiche puis chaude, puis profonde, puis envahissante, pousse à l'aspiration et aux inspirations. Le marron, érotique roborative, ouvre les sens et appel les hautes cimes, stratosphériques. On y plongerait on s'en badigeonnerait ah! et on en reprendrait pourquoi pas, et-pour-quoi-pas car les limites de la friandise, gâterie des sens, ne répondent à aucune raison. Thank you Satan !*
Mais ce n'est... que du marron, mais ce n'est... rien d'autre qu'un bout de bonbon, mais... mais voilà mais enfin mais, le truc est là et tout est là, charmeuse perspective, l'excitation à l'origine, dans le souffle de l'instant et le tremblement du dernier moment. Gastronomie d'un rien, nirvana des envies.
Et puis on à essayé et puis on à adopté, la pratique et les 1001 détails d'une cuillerée. L'or bleu l'or noir l'or aimé et l'or des marronniers, mon seignor. Alors oui, c'est vrai, c'est un fait, prouvé, ce n'est pas pareil, d'en parler - pâle figure des mots -  que de le tenter, puisque face au zeste de vanille, le reste aux commissures, qui peut prétendre remplacer ce silence un peu surpris, légèrement gêné, et la douce et tendre et exquise sensation d'une émotion inégalée.
La crème de marron, en tube en bocal en conserve en tuyau, sur le pouce, goulument, à petites doses ou en cuillères à soupe, le matin ou le soir, sans faims, restera pour longtemps encore une sacrée faveur remplie de ferveur. Clin d'œil aux rêveurs !

Clément Faugier qu'as tu donc inventé ?!

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