samedi 11 juin 2011

Oxymore des comment.



On aime voler et réaliser les extraordinaires, on aime le 7ème, le ciel ses nuages et être la première à survoler les Alpes en planeur, mais comment ne pas dénoncer ces choix** ? On aime la littérature, on aime la nouveauté, on aime la force et les révolutions intellectuelles, mais comment oublier ces écrits passés* ? On aime la musique, on aime la pertinence, l'invention, l'élégance, la finesse, mais comment supporter les désagréables humanités ? On aime l'audace, l'art, on aime les aventures, les expériences, les avant-gardes, les rentres-dedans, mais comment supporter les hermétismes ? On aime le pacifisme, on aime la compréhension et l'humanisme, la tolérance et la réflexion, mais comment accepter les injustices et ne pas lutter ? On aime les hommes, on aime les femmes, les personnes, les différences, mais comment ne pas fuir les embeaufés ?  On aime la joie, la fraternité et les élans collectifs, mais comment se satisfaire des populismes et des grégaires ? On aime la solitude, l'écriture la nuit et le plaisir des nuits inutiles, mais comment ne pas manquer des merveilles des autres ? On aime l'incipit, les sonorités qui s'y déploient et les couleurs qui donnent à croire, mais comment résister aux impatiences d'une fin ? On aime les débuts, on aime les milieu les entre-deux, on aime ce qui suppose ce qui pourrait ce qui va ce qui doit mais comment admettre l'autre version ?

On aime, on aime, on aime, mais comment savoir ?


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