mercredi 15 juin 2011

Vive les filles !



La première nana au saxophone classique, c'était Élisa Hall. Le saxophone ? Quelle idée ! Mais pour retrouver l’ouïe après une typhoïde, son médecin de mari lui conseillant du vent, l'aérophone bizarroïde d'Adolphe Sax, ah quelle bonne idée ! Et voilà cette riche Américano-Française, future directrice d'un orchestre symphonique à Boston, qui se commande du Debussy*, du Schmitt* ou de l'Indy* avant de laisser l'instrument envahir les bals, puis le Jazz des années 20. 
Un souffle féminin et passionné dans les tuyaux, voici une bien bonne nouvelle. Et ce beau cuivre (un bois en fait) qui va envahir tout ce qui se fait de hot. Instrument Luna Park(er) dirait certains drôlement inspirés, comme un grand huit à émotion et cabrioles, rempli de fluides free et d'airs pulsés. Car après, car après, le saxophone... à bien soufflé*, traversant les époques, les styles, les envies, provoquant les tamponnages extra et pas communs, souffleur soufflé par le ravissement des idées et des rencontres inattendues. 

Traverser les esprits en bousculant les molécules d'air, curieuse manière, mais tellement proche du corps, d'une caresse d'expiration et de la chaleur des pensées, que l'on ne peut que s'y coller. Tout est là, tout est là, dans le vent, la réponse* comme la question, les filles le savent, Elisa Hall le savait, d'autres, tous ceux qui connaissent la valeur des intérieurs aimés, passion d'humanité et bribes de vérité, doucement préservés.

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