jeudi 2 juin 2011

Vra-oum-eu.



Ou le fait de penser à appuyer sur le champignon pour ne pas s'ennuyer. Statique classique. La fuite des cerveaux rend les pensées un peu fébriles et peu fertiles. Au loin d'un instant enrubanné de son éternité les couleurs ont changées, du bleu lumineux et de l'éclatant soleil, les voici tendrement ouatées, prises par le temps, préservées le long d'un souffle, monotone.





Fanées - mot à prendre dans sa tonalité Baudelerienne, avec la beauté sombre et fascinante des fleurs fanées*, l'extraordinaire diversité des couleurs denses et complexes qui surgissent, le rouge-noir et ses ombres qui suivent, parfois les ocres et les jaunes opiacés* aux origines indescriptibles, et cette fragilité de cendre, le sentiment paradoxal d'une rareté banal concentrant en elle tout un ailleurs désormais figé, la poésie des fleurs fanées est une des plus incroyable capture du temps - et fanées aussi de ces teintes aimées qui font les polaroids ou les films Super8 de nos passés.

Il n'y à pas d'Age d'Or (n'est ce pas Woody*) mais pourtant, en tête, reste agrippés des champs de pensées-tournesols héliotropes ou des suspensions aux shoots hypnotiques, et ces très beaux sourires, libérés.




L'oubli n'existe pas tant que le souvenir se forme au présent. Jour après jour c'est celui ci qui s'agglomère autour de ce qui se fait. Une sculpture de mémoires vivantes, fertiles et résonnantes. L'objet invisible*, ce qui traine, là, et qui s'accumule, ici, comme la présence active du vide.
Ce serait dommage de ne croire qu'au présent isolé, il existe accompagné de ses absences et de ses pensées. Comme la couleur inégalable d'une fleur fanée.

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