jeudi 18 août 2011

Planer comme jouer.




Et voilà le factuel qui se mêle à l'imagination. Pourquoi pas. Quand une prise d'air ressemble à une embrassade aux sensations sans fins. 
Planer planer planer ou tenter d'ouvrir les espaces sonores finalement revient au même, glisser sur l'invisible qui porte et donner une réalité aux perspectives. Question d'écoute et ce sens de l'élégance dans la justesse, gracieuse finesse des points d’équilibre. 
La rareté aussi, comme une belle rencontre, une suspension éphémère, qui peut s'échapper, la thermique qui s'étiole ou la musique qui s'envole.

Planer planer planer ou rêver, jouer plonger ou glisser, tout un monde qui se compose à côté des terriens, avec ces coins et ses secrets, ses plaisirs et ses résistances - son savoir, et sa fragilité. 
L'analogie musique et vol existe, on le ressent on le sait, et se rejoint dans ce sentiment d'un présent unique qu'il faudra sans cesse rechercher. L'asymptote des perfections et des phénomènes qui donnera à sentir les beautés simples d'une totalité. Une intuition à visiter.


Et puis, comme une confrérie des passionnés soucieux de se comprendre comme des manières de faire et des sécurités, le vol à voile, ce plaisir des montes en l'air, à le vocabulaire en bandoulière des têtes aériennes et aérées pour dire "la planche, l'assiette de référence, le repère capot, le plan, la symétrie, la treuillée, les AF, le fil de laine, mets du pieds ! mets du pieds !, le CRIS, le lâché, les références visuelles, le lacet induit, la conjugaison, en base en final, le point d'aboutissement, le local..." les yeux remplis des complicités des connaisseurs.



 

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