vendredi 9 septembre 2011

Les plaisirs périphériques.



Voler est un plaisir, mais pas seulement - et si seulement. A la marge, et partout. Comment est-ce possible ? L'oxymore d'une situation.

Pourtant, s'occupant de rester en l'air, affinant les finesses d'un vol à voile qui tend sans cesse vers le parfait, cherchant où se trouve les ascenseurs et les élévations, thermiques invisibles, corrigeant et améliorant les trajectoires et les spirales, ivresses des déplacements, le plaisir finalement ne se retrouve que dans le détails - et le tout. C'est une somme, un état, un ensemble, qui assemble qui ressemble à une occupation entière du temps, qui passe. Voler, et chercher l'air.

Et la musique, l'analogie des pratiques et des sensations. Voilà les instruments, les techniques, les scènes, les réglages et les équilibres à trouver, et voilà le plaisir qui se faufile, sans possibilité de le consommer mais en le voyant nous occuper. A la marge et partout, dans le détail et le tout. 
Puis soudain ouvrir les yeux sur cette incroyable merveille qui n'est que d'être. Sur scène, cet instant, l'unique éternité d'un momentané qui se joue des définitions et des recettes. L'ensemble des éléments dénichés, tout au long, qui viennent s'assembler ici et donner au présent qui file une île qui se satisfait d'ailes. La totalité caressée.

C'est un drôle de constat qui prouve que le vrai plaisir n'est pas dans la simple absorption de ce qui est, mais bien dans cet ensemble de minuscules quêtes qui font l'ensemble d'un temps de bienheureux. La sensation d'une qualité, d'une intégrité, la totalité de ce qui peut être appréhendé comme une capture de chaque instant.

On imagine tout ceci un peu partout. Chez les uns et chez les autres, ici et par ailleurs. Simple aujourd'hui, aussi.



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