C'était juste une expérience de coin de spectacle (un alliage de guitare acoustique, d'un saxophone baryton - tube alors déchiré - et d'une voix de passionné, de Bashung). Et puis voilà que ces mots que l'on a entendu en toute simplicité prennent la mémoire d'un moment qui est passé - beauté, sans se retourner.
Parfois, au gré des rencontres et de ses lumières qui hantent ensuite les souvenirs d'un instant, le cours des choses prend une drôle de couleur, hors du commun.
Le présent est ainsi fait de ce que l'on a ressenti si profondément auparavant. Joyeusement coloré des tristesses ou des félicités d'avant et de ces autres jours, au delà des choix et des envies, le quotidien on dirait, se mue en un beau paradis de fantômes dansants et de fées volantes, une fantasmagorie des plaisirs ancrés qui ont formés l'avenir en occupant entièrement ce qui à été.
La nuit on ment* c'est vrai, mais en pensant si ardemment aux histoires de lune d'eau et d'air qui se sont faufilées entre les vérités que peut être tout ceci n'est qu'un grand baiser d'une vie enivrée. Ambrée.
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