dimanche 30 octobre 2011

The unknow trip.




Les transports à pensées troubles enrayent souvent avec gourmandise les réalités. C'est un jeu du chat et de la souris, sans à coup, sans violence - le dérèglement des sens (... "je dis qu'il faut être voyant, se faire voyant. Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens". Ainsi, "il arrive à l'inconnu, et quand, affolé, il finirait par perdre l'intelligence de ses visions, il les a vues"...)*.
Un transfert des forces en présence. Un glissement de sensations, qui se faufilent entre les murs et les factualités de simples existences. Penser et exister sont parfois deux mondes qui se tutoient et se chamaillent, comme une manière élégante et positive de renouveler ce qui est. Et la frontière qui vibre et frémit, appelant la chair à participer. 
Une métaphysique des lisières, des équilibres précaires, qui passent et se touchent dans ce no man's land
Il faudrait envisager plusieurs sphères, de plusieurs natures, celle qui demeure et celle qui s'envole, prenant des libertés, survolant ces réalités, se collant aux espoirs ou aux inventions. Ce n'est pas une fuite, sans doute une couleur, un sentiment qui se met à broder les avenirs en jeu. L'amour aussi. Celui de percevoir ce qui fait vibrer, dans un son, dans un espace ou une simple confidence d'un lever de journée - ou. Souvent, les hasards bienheureux dessinent une carte de cet univers discret, secret. Une carte du tendre. Une carte d'un autre monde qui s'amuse parmi les matérialités, déstructurant le temps et les espaces, ouvrant de nouvelles perspectives, façonnant d'humour et de fantaisies une terra incognita à explorer.
Comme un brouillard de matinée, finalement. Voilà ce voile qui transforme un simple endroit en pays des fées, en pays des merveilles, en grands espaces.


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