jeudi 17 novembre 2011

Sur-émotions.

Mais j'avais mangé du poète,
Je marchais un peu sur la tête,
Et cett' rue je l'ai traversée
Comm' l'avenue des Champs-Élysées
- Brassens -



Ce sont des idées, des sensations et des surimpressions. Cela traverse parfois le temps qu'il fait ou la nuit qui tombe, un moment d'un lointain présent aussi. C'est un souvenir ou juste une envie, mais oui. Drôle d'événement quand même lorsque les couleurs d'une journée s'emmêlent dans les teintes d'une pensée. Comme quoi tout n'est pas que cette réalité. Il existe aussi, comme chez Alice, un pays secret qui flotte par devant les regards. 

Et voilà, au fil des trottoirs tous ces mondes singuliers qui regardent et charment d'une invention ce qui resterait sinon bien dérisoire. Des Terres de Cocagne* ou de prairies caressées, des endroits sans repères mais donnant au voyage le bel air d'une promesse.
On les voit on les voit ! En croisant ces yeux lumineux de ces passants volants. On les perçoit, on les vouvoie ces territoires dont on ne connaitra jamais ni la géographie ni la carte, ni même leur vérité. 
Oui, ils sont là, baignés d'envies et de plaisirs, ballotés par la marche d'une simple journée, transporté au coin de l'esprit, préservés, gardés, protégés et cultivés. Ce sont des lieux sans noms des lieux imaginés où l'on se dit que tout y est l'été.

Et c'est là que se retrouvent tous ceux qui espèrent voir au travers.

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