mardi 20 décembre 2011

Desideria en nouvelle année.



En cours de fabrication aujourd'hui, Desideria (Cie La Torpille*) se retrouvera sur les planches de la Scène Nationale de Vandœuvre* du 10 au 13 janvier 2012. 

L'occasion pour les musiciens de tenter un espace sonore tout en suspension, minimaliste et rempli d'air frais. 
On y retrouvera des larsens transparents, des gongs aux harmoniques qui s'emmêlent, des éléments sonores translucides, bref, tout un ensemble de modes vibratoires inventés pour donner de l'illusion au réel.

Donner de l'illusion au réel. Voilà bien un projet acoustique. 

Suspendre ce que l'on croit de terre ferme et infiltrer les réalités par des troubles et des mirages. Il y à de la magie noire parfois dans les élans phoniques, phénomènes et trompe-oreilles au service d'une perte des repères et d'un strip-tease des sens. 
Si l'invention du monde quotidien n'était pas une utopie, que serait-elle ? Manipuler ce que l'on croit et jouer de l'apparence et des idées pour mieux apprécier la sensation des attraits. C'est une séduction. Une manière de donner une chance à ce qui n'existe pas pour longtemps. 

Alors. Le spectacle vivant est un grand collisionneur de particules* ! Un endroit ou l'on peut s'amuser à créer ce qui ne va pas rester mais tout changer de ce que l'on croyait.



textes Ovide / traduction Florence M’Baye / mise en scène Sandrine Gironde / comédienne Marielle Durupt / chorégraphe danseur Ousseni Sako
compositeurs musiciens Michel Deltruc, Antoine Arlot / scénographie Olivier Irthum / création lumière Jérôme Lehéricher
 regard chorégraphique Pascale Houbin / création costume Isabelle Baietti-Gonord / chargée de diffusion Nilly Mondrian


Né de la lecture de L’art d’aimer (livre III) et des Héroïdes, Desideria emprunte à Ovide des «lettres mortes» qui prennent la forme d’un triptyque.
Des voix de femmes parlent de leur amour et s’adressent avec douceur ou colère à l’homme éperdument aimé.
Ces trois voix, portées par la comédienne Marielle Durupt et le danseur Ousseni Sako, interrogent le désir, l’abandon, l’absence et le manque.
La Torpille nous montre ici combien ces paroles «obscures», sont encore aujourd’hui actuelles et vivantes. Combien elles ont la capacité de nous émouvoir et de nous questionner...





Aucun commentaire: