dimanche 19 février 2012

Blog de nuit.





Connaitre sur le bout des doigts. Bosses et cabosses, les courbes qui se dévoilent sur le fil du soir, bel événement que nulle dentelle ne pourra jamais abolir. On dirait une altitude, penché sur l'aile d'un fauve qui sommeil, et ce mont des merveilles où s'incruste des airs et des balades, l'esprit dans les hautes atmosphères. Parcourir le souffle d'une histoire, en savourer le perlé et les étés, comme une brise le long de la bise qui se faufile au creux des corps réveillés. A qui est cette caresse d'un for intérieur et for ever, une sensation qui baguenaude au dessus de ces distances métaphysiques soudain réunies ? Ambre et lumière se donnent de la peine pour la joie d'une beauté secrété, douceur alpine des passionnés, comme d'inépuisables conquérants de l'inutile désiré. Solaire, lunaire, qui sait. Le temps n'est plus à l'affaire, les instants oubliés voilà tout une perspective qui se conjugue dans l'ourlé d'une esquisse ou de cet étrange soupir de liberté. Regard évaporé et lèvres abandonnées, on dirait pourtant que tout y est entier. Sais tu belle éternité que les horloges se sont arrêtées ? C'est un effet de ce geste délicat et sensible qui frôle les impatiences allumées. De chaque pore pars une Odyssée parfumée, l'odeur des ivresses et des appétits tentés par cet inouï qui glisse sur les arrondis. Au loin ou si près résonnent des vers aux appels d'éclaireurs (J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies, Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs, La circulation des sèves inouïes, Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !), un chant une sirène et cette joie d'un présent envahi par les échancrures libérées. A perte de vue et à portée de main réside et ne résiste une vérité offerte et exhibée. Quelle est donc cette immensité à peine effleurée ? Et cette pensée...


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