Monsieur X, chroniqueur à Y,
Nous sommes tous les deux des spécialistes de l'envie. Amener tout un chacun à découvrir, à sentir, à grandir par l'outil de notre passion, vous l'écrit et l'avis, moi l'émotion du spectacle vivant et la quête personnelle d'une question sur le son, et tous deux, nous ne pourrions prendre plaisir à la vie sans cette énergie des curiosités et des inventions.
Pourtant, au lieu d’œuvrer main dans la main, art dans art, voilà que vous reproduisez l'une des actions qui fait justement s’effondrer ce bel idéal.
En promettant faussement à tous vents, merveilles et articles sempiternels, distribuant ici ou là le rêve d'un "vous allez voir ce que vous allez voir", semant l'espoir et peut être aussi la séduction, vous ne renforcez que cette idée qu'il ne faut pas dé-couvrir mais valider ce que l'unanimité à déjà isolé et glorifié par intérêt ou facilité.
Séduction ou domination ? Car au final il s'agit ni plus ni moins que l'acceptation des états de faits qui sont que l'art discret et convaincu mais fragile est sous coupe réglé du bon vouloir d'une société du spectacle, médiatique, intéressé, clientéliste comme beaucoup de milieux (sans l'esprit rigoureux et solidaire de famille), et qui n'a rien à voir avec un monde ordinaire et vaste et extraordinaire où la société et le spectacle justement sont fait pour s'entendre et se nourrir grâce à quelques passeurs éclairés.
La critique n'est pas que l'apanage des "experts" installés mais de tout le monde. Acceptez aussi la mienne qui est de constater le peu de cas que vous faites dans votre travail des espoirs que vous avez vous même allumés, signifiant ainsi "le bon vouloir" qui est en votre pouvoir.
Je ne désespère pas de ne pas lire l'article sur ce spectacle que vous avez "tant aimé", bien sur que non (malgré mon gout pour votre écriture) , je ne fais aucune attaque personnelle (puisque je vous trouve en société fort sympathique), mais je regrette tellement votre utilisation du mirage et des fausses perspectives pour satisfaire ce besoin de côtoyer tout le milieu de bas en haut si j'ose dire, que je me suis décidé à vous le dire, ainsi, en public.
Antoine Arlot
les noms sont effacés car on laisse tomber, mais parfois, l'énervement gagne.
les noms sont effacés car on laisse tomber, mais parfois, l'énervement gagne.
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