lundi 6 février 2012

Fait d'hiver.




Il y a des mots qui donnent à comprendre et des mots qui donnent à sentir. Ces galanteries cohabitent mais ne parlent pas toujours la même langue, mais ne partagent pas souvent le même monde, celui des narrations et celui des intuitions, le bel événement. Ils ne s'opposent pas, non, mais ouvrent les espaces autrement, oui, celui des complicités et celui d'une communion, le grand inconnu. 
Les mots qui font sentir s’élèvent sans histoires et promènent leurs sonorités comme des légèretés, comme des raretés. Casseroles sonores dans ce grand étoilé.

Regarde le ciel. Il y plane des mots aux allures de vent, phonèmes dans tous les sens, bric-à-brac étincelant, et l'amour du son et l'amour des volants. 
Regarde le ciel, c'était écrit sur un mur blanc, sur un coin de Paris, à l'abri de l'oubli. Regarde le ciel et prend l'air, mais laisse toi faire, balloté et surpris par les mots des esprits de feux follets qui s'y enlacent. Ce n'est rien, c'est surtout cela.

La-haut, le bleu perçant donne son horizon à des ivresses...

Il est temps de se donner aux mots qui ne racontent rien mais emportent si bien et le corps et l’intérieur. Revêtir dans ce ciel que l'on regarde alors, tout le vertige des oublis et des souvenirs, le plaisir des étonnements et des bouleversements, ce sourire cette élégance, les mots libres et les mots aériens, ondulants, tournoyants ou coquins, et la beauté bleuté des froids qui vous embrassent, en permanence.

Aucun commentaire: