ça se clique ! pour l'épisode "Short Fuse"
L'art de la bande-son ! Et Gil Mellé que l'on a déjà rencontré avec son vinyle polygonal pour The Andromeda Strain (sa première bande-son). Mais le voilà aussi dans Colombo, série populaire, à mêler jazz, groove, orchestrations généreuses, sons étranges et bricolages de musique concrète.
D'un coup, simplement, le mélange des genres qui ouvre les oreilles (comme Lalo Schifrin* dans Bullit par exemple et Jerry Goldsmith* pour sa bande-son de La planète des singes), s'impose sans brutalité et avec inventivité.
Il s'agit presque d'une autonomie, un plan qui raconte en soi tout une histoire, piochant de ci de là dans l'image des pistes d'éléments sonores (le bruit de vitre à O:16 dans Short Fuse*, typiquement).
On assiste à une musique de l'image par l'image dans l'image mais qui circule, et véhicule en plus de l'atmosphère et du soutien à la narration, un espace dramaturgique supplémentaire. Une histoire dans l'histoire, et l'art finalement de la musique concrète mixé aux codes des musiques tonales. C'est à cet endroit que réside la liberté, l'humour, l'audace et le moyen d'élargir en loucedé des formats culturels trop formatées.
On pourrait titrer comme ici "l'avant garde à Hollywood", ou simplement voir en Gil Mellé les plaisirs d'un saxophoniste amoureux convaincu et joyeusement curieux.
ça se clique ! pour l'épisode "Death Lends a Hand"
ça se clique ! pour l'épisode de L'homme qui valait 6 milliards.
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